Conversion à la luzerne

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Conversion à la luzerne

Pour qu’elle soit réellement profitable, la culture de luzerne actuellement développée chez les adhérents de la Fourragère (Finistère) doit être consciencieusement mise en œuvre, de l’implantation jusqu’au séchage.

Par l‘intermédiaire de la cuma finistérienne de la Fourragère dans le Léon, quatre exploitations ambitionnent davantage d’autonomie en protéines en implantant de la luzerne sur leurs exploitations.

Lancé officiellement en septembre 2014, le projet d’autonomie en protéines associe quatre exploitations du secteur Léonard au sein de la cuma La Fourragère. Situé en périphérie du bassin légumier, ce groupe se penche sur la culture de la luzerne et la diminution des apports azotés. Le but ensuite est de pouvoir sécher ce fourrage en valorisant la chaleur d’une unité de méthanisation.

S’entourer d’expérience

Une enquête a été menée sur la culture de la luzerne auprès des producteurs locaux (implantation, pérennisation, récolte…). Un groupe de producteurs est né suite à cette enquête et à l’organisation de plusieurs rencontres en « bout de champs ». La culture de la luzerne reste encore peu répandue mais l’expérience des personnes enquêtées va bénéficier à la cuma. Cela devrait lui permettre d’éviter certaines erreurs.

Sécher en botte

Des améliorations ont également été entreprises sur la chaîne de récolte de la luzerne ainsi que sur le choix du séchoir. Dès le départ, le séchage en botte a été préféré au séchage en grange pour des questions de logistique et de coût. Des visites de séchoirs, notamment dans les Côtes-d’Armor, et une rencontre avec Thierry Guérin (directeur de la fdcuma de Dordogne et agriculteur producteur de luzerne), ont permis d’orienter le choix du séchoir vers un système double flux (clim’air). Celui-ci est plus gourmand en énergie que le système Agricompact, mais mieux adapté au séchage des bottes. La lourdeur des démarches administratives rend cependant compliqué le démarrage du projet de méthanisation. Dossier à suivre.