Des prix plutôt que des aides !

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Des prix plutôt que des aides !

Ce que les éleveurs attendent, c'est d'abord une revalorisation des prix, conformément à ce qui avait été convenu à l'été 2015.

Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 26 janvier un plan d’aides supplémentaires de 290 millions d’euros. Mais les manifestations de ces derniers jours mettent d’abord en lumière les fortes attentes des éleveurs en matière de prix.

Petit sortis de la quartes voies pour aller dans la ville de ploermel

Posté par BreizhAgri 56 sur jeudi 28 janvier 2016

La crise de l’élevage s’aggrave et le moral des éleveurs plonge, entraînant de vives réactions.

Le 26 janvier, un nouveau plan d’aide a été annoncé. Il se décompose comme suit : 130 millions d’euros pour la filière canards, 35 millions d’euros pour la FCO, 50 millions d’euros pour la réduction des cotisations sociales payées à la MSA, 25 millions d’euros pour les demandes d’année blanche, et 50 millions d’euros pour le FAC dont la date de limite de dépôt de dossiers a été repoussée au 30 juin 2016.


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La répartition de ces soutiens n’est pas sans générer des insatisfactions de part et d’autre. Ainsi, dans un communiqué du 28 janvier, la Fncuma déplore l’absence pour les cuma «d’enveloppe dédiée et la forte subsidiarité laissée au niveau local». Elle réclame que les règles d’attribution ne souffrent «d’aucune discrimination à l’égard des cuma».

Réguler les marchés européens

 

Ce qu’attendent les éleveurs, c’est surtout et d’abord une revalorisation des prix comme cela avait été prévu dans le train de mesures adopté à l’été 2015 pour soutenir l’élevage français. Depuis hélas, les cours sont toujours au plancher et même pires en lait et porc. Le dilemme est de savoir s’il n’est pas déjà trop tard pour redresser certains comptes d’exploitation radicalement dans le rouge et sortir ainsi de la mouise des familles agricoles en désespérance.  Avec le risque cependant d’accélérer encore la diminution des exploitations, dont nombre d’entre elles étaient jugées viables il y a quelques  mois. Personne ne sait en réalité quand les cours vont enfin se redresser.

Au rythme actuel, ce deuxième plan de soutien risque de ne pas suffire… De plus en plus de voix appellent à lutter davantage contre les distorsions de concurrence et surtout à mieux réguler les marchés européens.

Pour aller plus loin, retrouvez aussi les dernières actualités agricoles publiées sur entraid.com : L’élevage : gros pourvoyeur d’emplois et Résister à la volatilité des prix !

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