Le Foll et la crise agricole : la PAC est trop libérale

Partager sur

Le Foll et la crise agricole : la PAC est trop libérale

Lors d'une interview le 31 janvier, c’est sans hésitation que le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a dénoncé le libéralisme mis en place au sein de la Pac, responsable de la crise agricole actuelle.

Interrogé par I-télé, dimanche 31 janvier, sur la crise agricole actuelle, Stéphane Le Foll a déclaré être partisan d’un changement de politique, pour la France comme pour l’Europe. Un Conseil doit se tenir entre partenaires européens le 15 février, au cours duquel le ministre de l’agriculture français compte bien faire valoir sa position. «Qu’avons-nous vu après la libéralisation des quotas laitiers? Une croissance de la production de 3%, puis 5%, puis 6%…» Une porte ouverte à la sur-production qui déstabilise les marchés et effondre les prix. Une situation très préoccupante, qu’il faut juguler par des réorientations en profondeur. Retour à quels systèmes de sécurité ?

A lire sur le même sujet : Des prix plutôt que des aides !

Une médiation entre tous les acteurs de la filière porc

Concernant le porc et la question du redressement des prix, Stéphane Le Foll a rappelé sa volonté et ses efforts pour que qu’émerge une véritable médiation entre tous les acteurs de la filière… Très difficile. Revenant sur les dernières vagues qui ont secoué dernièrement le marché de Plérin, le ministre n’a pas caché les difficultés rencontrées. Concernant la région Bretagne, particulièrement touchée, car fortement productrice, Stéphane Le Foll entend engager un véritable travail rapproché avec Jean-Yves Le Drian, président de Région, pour une mise en perspective entre la région et l’Etat. Il a annoncé, pour la semaine prochaine, un plan global et structurant.
Interrogé sur l’embargo russe, le ministre a levé un coin du voile. Des perspectives encourageantes pourraient se dégager. «Je souhaite que cet embargo soit levé d’ici l’été, le président de la République est sur la même position.» Une bouffée d’air sur les marchés que les producteurs apprécieraient volontiers en ces temps de crise agricole aiguë.