Ecornage « socialement acceptable »

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Ecornage « socialement acceptable »

L’écornage des veaux est préféré à l’écornage sur bovins adultes (source photo : société Kalfarm).

Un temps a été consacré sur les pratiques d’écornage lors de la conférence Grand Angle Lait, organisée par l’Institut de l’Elevage en collaboration avec le CNIEL, le 12 avril 2016 à Paris.

L’écornage est rarement au centre des discussions. Pourtant, ce sujet intéresse les éleveurs en même temps qu’il peut interpeller  les citadins de plus en plus sensibles au thème du bien-être animal. L’écornage correspond à une pratique fréquente en élevage bovin. Elle est favorable d’une part au bien-être des animaux du fait de la réduction des risques de blessure entre eux, et d’autre part à la sécurité de l’éleveur.

Limiter le stress de l’animal

Grâce à des pratiques adéquates, on peut espérer limiter le stress de cette intervention. On considère aujourd’hui qu’environ 90% des cheptels laitiers et deux tiers des allaitants sont écornés (source : GDS Creuse), même si l’on observe encore dans certains élevages un manque de connaissances sur la corne, le matériel utilisé et les pratiques recommandées. Les éleveurs sont globalement de plus en plus attentifs à l’impact de cette intervention sur la santé de l’animal. Selon une enquête réalisée en 2013 auprès de 65 éleveurs, les habitudes, l’environnement et l’organisation représentent des freins à l’amélioration des pratiques. Néanmoins les choses évoluent. On dénombre aujourd’hui deux fois plus d’éleveurs qui écornent des veaux plus jeunes (écornage thermique ou chimique). Une démarche qui  présente différents avantages (contention plus facile et oubli rapide du choc subi). Pour les bovins adultes, l’écornage se réalise avec une écorneuse hydraulique. Rappel: l’écornage sur bovin de plus de quatre semaines d’âge doit être effectué sous anesthésie. La mise en œuvre de l’anesthésie locale relève de la responsabilité de l’éleveur selon les prescriptions communiquées par son vétérinaire.