Le combiné de la cuma presse, hache et enrubanne

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Le combiné de la cuma presse, hache et enrubanne

A l'oeuvre : Claas Rolland 455 Uniwrap Fine Cut. Débit : 40 balles/heure.

La cuma de Cormes (Sarthe) a gagné des adhérents en proposant un nouveau service de combiné presse enrubanneuse avec hacheur. Une activité étalée sur l’année mais intense au moment des premières coupes.

La cuma de Cormes (Sarthe) fait sa deuxième saison avec un combiné presse enrubanneuse en prestation complète. La première année a été un succès : « Avec notre enrubanneuse classique, nous étions montés à 2500 balles par an, explique Florent Méliand, le président. Mais l’activité nous prenait trop de temps, dans une période où les travaux sont nombreux. Nous sommes donc passés au combiné, avec un objectif de 3000 balles pour passer au niveau économique. En fait, nous avons réalisé 4500 balles la première saison ».

Nouveaux adhérents

La cuma en effet gagné de nouveaux adhérents au passage, pour plusieurs raisons : «Notre machine a un système de coupe, qui facilite la distribution du fourrage, et certains étaient demandeurs. D’autres agriculteurs ne veulent plus fatiguer leur presse individuelle avec du fourrage vert. Et puis on refuse rarement un chantier… ». Ce chantier tout-en-un économise de la main d’œuvre mais il aide aussi à préserver les sols. Le combiné est en effet chaussé de pneus larges et ne passe qu’une fois. Le développement des couverts, dont une partie est récoltée pour les animaux, a aussi joué un rôle positif dans la croissance de l’activité. Mais ce volet a pour inconvénient de donner des parcelles où les cailloux sont plus souvent présents, ce que les machines n’apprécient pas. La coupe fine semble d’autre part donner des possibilités de pressage de paille pour les poulaillers. Compte-tenu de ces nouveaux créneaux, l’activité ensilage de la cuma n’a pas souffert : « l’enrubannage concerne plus les petits troupeaux et les petits chantiers ».

combiné cuma de cormes

Florent Méliand, le président de la cuma, Matthieu Tournat, le chauffeur en second et Alexandre Lépine, le chauffeur principal.

Des pointes de travail

L’activité s’étale beaucoup sur l’année, entre les première coupes précoces et les dérobées ramassées avant l’hiver, mais avec un gros coup de bourre au printemps. «Il y a 10-12 journées très chargées, témoigne Alexandre Lépine, le chauffeur principal. Les adhérents appellent en principe avant de faucher. Nous les prenons selon l’ordre d’inscription, tout en essayant d’aller de proche en proche pour réduire les déplacements ». La qualité du filet comme du film est décisive pour des chantiers sans incidents. La cuma fait pour cela confiance à un négociant spécialisé, qui vient même régler le combiné (nombre de tours, étirement…). Cette fourniture coûte environ 4 € par balle. La cuma a attribué un tracteur de 165 ch au combiné. « C’est un peu juste au niveau puissance, estime Alexandre. Il est également un peu trop léger : il faut penser aux moment où il y a deux balles dans la machine, tout à l’arrière ». Le débit de chantier s’élève à environ 40 balles/heure. L’adhérent n’a plus ensuite qu’à venir ramasser les balles, avec son tracteur et une pince de cuma ou carrément avec le télescopique de la cuma. Les tarifs : 9,50 €/balle sans les couteaux (tout compris), 10,50 €/balle avec un couteau sur deux, 11,50 €/balle avec tous les couteaux.

cuma de cormes hacheur de la presse

Le hacheur est un argument pour gagner des adhérents.

Retrouvez une démonstration des combinés presse enrubanneuse le 23 juin 2016 à Yffiniac (22) lors de la journée cuma MécaElevage. A voir au travail : Claas, Kubota, Kuhn, McHale, New Holland, Tanco…