Abattage des animaux de boucherie: les principales recommandations de la Commission d’enquête parlementaire

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Abattage des animaux de boucherie: les principales recommandations de la Commission d’enquête parlementaire

La commission d'enquête parlementaire a annoncé 65 mesures afin de diminuer la souffrance animale en abattoir.

Vidéosurveillance, présence de vétérinaires dans les abattoirs, création d'un comité national d'éthique... La commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie en France, pilotée par le député Olivier Falorni, préconise 65 mesures pour diminuer la souffrance animale en abattoir.

Voici les principales :

Règles
– Mettre en place un Comité national d’éthique des abattoirs.

Contrôles
– Rendre obligatoire l’installation de caméras dans toutes les zones des abattoirs dans lesquelles des animaux vivants sont manipulés.
– Augmenter le recrutement de vétérinaires et de techniciens supérieurs du ministère de l’Agriculture pour les affecter en abattoirs.
– Pour les abattoirs de plus de cinquante salariés, rendre obligatoire la présence permanente d’un agent des services vétérinaires aux postes d’étourdissement et de mise à mort.
– Créer une brigade « bien-être animal » avec des agents de la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) et des Référents nationaux abattoirs (RNA)
– Autoriser les parlementaires à visiter les établissements d’abattage français de façon inopinée, éventuellement accompagnés de journalistes.

Formation
– À l’occasion du prochain renouvellement quinquennal des certifications, soumettre les opérateurs à une nouvelle évaluation.
– Sensibiliser les personnels encadrant et la direction des abattoirs aux problèmes psychiques des travailleurs. Créer des groupes de parole ou des cellules psychologiques au sein des abattoirs.
– Compléter la formation exigée par l’obtention du certificat de compétence par une réelle formation pratique.

Pratiques d’abattage
– Soutenir à titre expérimental la mise en service de quelques abattoirs mobiles, afin de réduire le stress des animaux.
– Faire adopter d’urgence un guide des bonnes pratiques pour chacune des espèces abattues en France
– Mieux sensibiliser les opérateurs et les contrôleurs à l’étape du contrôle de l’étourdissement.
– Rendre obligatoire, dans les abattoirs de plus de 50 salariés, la rotation des travailleurs sur les postes de travail, l’affichage du mode d’emploi des matériels à proximité du lieu de leur utilisation, l’entretien journalier des matériels.
– Rendre obligatoire l’utilisation de mentonnières pour l’application des
pinces à électronarcose.

Abattage rituel
– Modifier l’article R. 214-74 du code rural pour préciser que l’étourdissement réversible et l’étourdissement post-jugulation, sont possibles en cas d’abattage rituel.
– Prévoir, sous le contrôle de l’État, une formation pratique des sacrificateurs (les tueurs d’abattoirs agréés par les cultes religieux) et subordonner l’agrément religieux à la détention établie de cette compétence technique.
– Créer un comité local de suivi de site auprès de chaque abattoir, réunissant élus locaux, exploitants d’abattoirs, éleveurs, services vétérinaires, bouchers, associations de protection animale, associations de consommateurs et représentants religieux dans la mesure où il est pratiqué un abattage rituel.

Equipements
– Soumettre à un agrément les fournisseurs de matériel d’immobilisation et d’étourdissement.
– Aider financièrement les petits abattoirs pour l’installation des caméras

Paris, 20 sept 2016 (AFP)