L’éclaircisseuse à prunes a fait ses preuves

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L’éclaircisseuse à prunes a fait ses preuves

Cette éclaircisseuse est un matériel traîné : c’est la vitesse du tracteur qui détermine la vitesse de rotation des brins. Elle réalise un élaircissage de type «peigne». L’éclaircisseuse est composée de 2 800 brins de 1,35 mètre chacun et dispose de déflecteurs à filets.

Il y a un an, la fdcuma vous présentait dans Entraid, l’éclaircisseuse à prunes Eclairval®, acquise par la cuma de Quercy Labour. Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan de la première campagne et il est plutôt bon !

L’année écoulée a permis de confronter les attentes du groupe au moment de l’achat et les résultats obtenus. Ce ressenti a été conforté par les données provenant d’essais menés par le Centre d’expérimentation fruits et légumes (Cefel) et suivis par Emile Koke, ainsi que les résultats obtenus sur l’exploitation du président de la cuma, Jean-Michel Capdrot. Le groupe avait exprimé trois attentes en rapport avec l’arrivée de cette machine.

Réduire le temps de travail

La machine nécessite au maximum une heure et demie par passage. Les utilisateurs ont tablé sur 2 à 3 passages pour les variétés avec un taux de nouaison élevé (Soryana, TC Sun, Obilnaya…) ; un seul suffira pour les autres variétés. Les adhérents ont chiffré après passage de la machine à 30 à 50 h/ha de reprise manuelle contre 200 à 300 h/ha pour une campagne manuelle. En outre, il est difficile de trouver de la main-d’œuvre qualifiée en mai pour l’éclaircissage et les années riches en prunes ne permettent pas un éclaircissage uniquement manuel.

Eclaircir rapidement chez tous

La période favorable à l’éclaircissage est très courte (8 à 10 jours). A l’utilisation, Eclairval® peut intervenir assez tôt dans la saison (selon Jean-Michel Capdrot : un peu après la fleur et au stade 4-5 mm) ce qui n’est pas le cas des autres machines ou de l’éclaircissage manuel. Cette caractéristique allonge la période d’intervention et permet de garantir le passage chez tous les adhérents, en conservant une bonne qualité d’éclaircissage.

Meilleure qualité du produit fini

Les tests du Cefel montrent que les fruits à terre après passage sont du même calibre que ceux sur l’arbre (à 1 mm près), contrairement à une machine de type secoueur où les fruits au sol ont un calibre plus important que les fruits dans l’arbre.

L’éclaircissage par peigne est donc plus homogène, en terme de calibres, que celui par secoueur. En outre, le secoueur a tendance à casser les branches rigides ce qui n’est pas le cas des peignes.

Efficace sur arbres jeunes

Les tests réalisés par le président de la cuma montrent que la machine est efficace aussi sur les jeunes arbres. JM. Capdrot a fait un essai sur des arbres en 2e-3e feuilles. Les branches étant plus souples, on pouvait penser que l’impact de l’Eclairval® allait être moindre. Or, lors de l’éclaircissage manuel qui a suivi, l’opérateur a mis 2,5 heures (aller-retour) par rangée en moyenne, contre 4 heures sans passage de la machine.

Résultat des essais : un gain de temps certain

Les essais ont été menés par le Cefel selon trois techniques : plusieurs passages assez tôt dans la saison (stade 10 mm) pour privilégier le calibre des fruits sur l’arbre ; un seul passage tardif ; un passage tôt et une reprise manuelle si besoin. Dans les trois cas, on a :

  • un gain de temps : 1 h à 1 h 30/ha par passage, et 30 h pour la reprise manuelle par ha, contre 200 à 300 h pour du tout-manuel.
  • • pas de chute de fruits durant les 3 semaines qui suivent le passage.
  • • Seulement 1 mm de différence entre les fruits au sol et les fruits de l’arbre.
  • Investissement de 50 000 à 60 000 € pour une machine de ce type susceptible d’être aidé à hauteur de 30% du HT par l’Europe et la Région.

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