Récolter l’herbe autrement : autochargeuse vs ensileuse

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Récolter l’herbe autrement : autochargeuse vs ensileuse

La remorque autochargeuse avec système de coupe fine offre une récolte qui s'approche de l'ensilage même si les brins sont plus longs, avec un stockage en silo. Elle offre un chantier simple et souple, une seule personne pour récolter et transporter, mais perd de sa compétitivité dès lors que les parcelles sont trop éloignées du silo.

Au sein de l’inter-cuma Nord-Sud Alliance (Ille -et-Vilaine et Morbihan), l’autochargeuse est arrivée en complément de l’ensilage il y a deux ans, et cela à double titre.
Loïc Petitpas, président d’une des six cuma du groupe (la Romantique), explique : « Nous avons quatre ensileuses, et les responsables de l’inter-cuma voulaient offrir aux adhérents le service d’une benne de grosse capacité. D’un autre côté, nous étions quelques-uns à souhaiter disposer d’une autochargeuse, pour faire certains chantiers ».

Pas de concurrence
Le pas a été franchi, et l’arrivée de l’autochargeuse n’a pas vraiment pénalisé l’activité des ensileuses : « Elle répond aux adhérents qui cherchent à récolte de la qualité, plutôt sur des petites surfaces, tandis que l’ensilage est plus destiné à ceux qui recherchent du volume. Dans ce sens, ce type de machine concurrencerait plutôt l’enrubannage ». La machine tourne seulement sur le secteur Nord de l’Ille et Vilaine, avec un chauffeur salarié et un des tracteurs de la cuma (le 270 ch est souvent le bienvenu). En général, l’adhérent se débrouille seul pour le silo et, contrairement à ce qui se passe en ensilage, il n’a pas les collègues qui roulent les remorques pour l’aider à couvrir le tas en fin de journée. Avec 130 voyages par an, l’autochargeuse est facturée 75 € le voyage, plus 75 €/h pour le chauffeur et le tracteur.

Plus de détails dans le dossier machinisme du mensuel Entraid’ de mars 2014.