Création, conflits, montagnes russes : l’Atag accompagne les groupes

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Création, conflits, montagnes russes : l’Atag accompagne les groupes

L'assemblée générale de l'Association tarnaise pour le développement de l'agriculture de groupe se déroulait, le 6 juin, à la ferme de Peyrouse à Padiès: un cas de transmission complexe et réussi, accompagné par l'Atag.

Au programme de l'AG de l’association tarnaise pour l’agriculture de groupe ? Création de groupes en tous genres, transmission d’exploitation et échanges entre agriculteurs sociétaires. Car oui : les groupes agricoles, vivent, meurent et doivent souvent traverser quelques des montagnes russes.

Rien que dans le Tarn ? Et non, l’association tarnaise pour le développement de l’agriculture de groupe officie aussi dans les départements limitrophes. Les demandes d’agriculteurs émanent même souvent de plus loin, mais les salariées et leurs élus se sont fixés une règle : pas plus d’une heure et demie de route.

« Parfois, suite à une demande, nous devons agir rapidement pour entamer une médiation, ce qui nécessite d’être réactif. Une réactivité difficile à atteindre lorsque la ou les exploitations se situent trop loin », explique l’une des deux animatrices, Virginie Rousselin.

Défi de 2016 : le passage à 2 salariées s’est fait sans heurt. D’autant que les demandes d’accompagnement ne tarissent pas. L’association forme également des animateurs et conseillers agricoles en France.

L’Atag fournit plusieurs prestations aux groupes, du simple rendez-vous de conseil à la formation-action (financée par Vivea), en passant par l’accompagnements de groupe et la médiation en cas de rupture de dialogue.

Collectifs de production agricole

Et les demandes ont afflué en 2016, une année charnière pour l’association qui a repensé de fond en comble son projet, décidant de passer à 2 ETP et de fournir son premier catalogue de formations. Des décisions soutenues par la Chambre d’agriculture et le Conseil départemental, bien conscients de la plus-value apportée aux exploitations.

En termes de création, Virginie Rousselin et Chantal Tressera constatent, outre le développement de l’agriculture sociétaire, un nombre croissant de demandes liées à la création de « collectifs de production agricole ». « C’est une tendance de fond depuis 4 ans environ, notent-elles. Nous sommes sollicitées pour ces projets entre tiers hors cadres familiaux cherchant un lieu pour s’installer ensemble, avec des formes d’entraide parfois assez poussées ».

La grande tendance, pour les groupes en fonctionnement, concerne plutôt les transmissions et l’accompagnement des départs à la retraite.

En dehors des Gaec, sociétés agricoles et collectifs agricoles de production, l’Atag a été sollicitée de manière encore plus diversifiée que d’ordinaire pour intervenir auprès de groupes avec d’autres projets collectifs, par exemple :

  • l’amélioration du fonctionnement interne d’un point de vente collectif
  • l’amélioration du fonctionnement interne d’un espace test d’activités agricoles
  • la création d’une miellerie collective entre 6 jeunes apicaulteurs
  • un projet de reprise d’un moulin par un groupe d’agriculteurs et de boulangers
  • la mise en place du règlement intérieur d’un GIEE d’approvisionnement de semences fourragères
  • un projet collectif d’achat foncier
  • la création d’un groupe de producteurs de plantes aromatiques et médicinales souhaitant structurer les process de séchage et commercialisation
  • l’amélioration de la gouvernance et du fonctionnement d’un groupe d’éleveurs bovins viande

La catalogue de formation, aujourd’hui formalisé et étoffé, compte un nouveau stage « préparer notre exploitation au départ d’un associé, en partenariat avec le Cer France Tarn. « Les ateliers ‘bouts de vie d’associés’, pour échanger des pratiques entre agriculteurs associés, ont également eu beaucoup de succès. » notent les animatrices.