Une cuma qui ne manque pas de bennes !

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Une cuma qui ne manque pas de bennes !

Un gros contrat !

La moitié de la cuma du Champ de la Sence s’est déplacée à Tincques (62) pour prendre livraison de 9 nouveaux matériels. Un renouvellement mûrement réfléchi, mais quelque peu inhabituel… qui lui permet de repartir avec cinq bennes et quatre plateaux neufs en prévision de la moisson.

On part avec 9 remorques et on revient avec 10!», lance le président de la cuma peu de temps avant le départ pour Tincques (62). Pour la cuma du Champ de la Sence de Leulinghem (62), ce 6 juillet 2016 fera date. Elle renouvelait en effet une partie de ses 35 matériels (5 bennes et 4 plateaux). Et la moitié des adhérents s’étaient donnée rendez-vous au siège de la cuma, destination le siège de L’Artésienne situé à plus de 60 km de là : un transfert de deux heures sur les routes départementales du Ternois!

Un appel d’offres

«C’est une décision que nous avons débattue à l’occasion de l’assemblée générale de juin 2015», explique Christophe Descamps, président de la cuma depuis 2006. Six mois plus tard, les adhérents décidaient de renouveler trois des cinq bennes du groupe, qui avaient déjà 10 ans d’utilisation ainsi que les deux épandeurs. «Nous avons établi notre propre cahier des charges avec des critères très précis, notamment en ce qui concerne les pneumatiques, les essieux et les volumes utiles», poursuit le président.
Une partie des membres –dont les 5 responsables bennes– a reçu les représentants de cinq marques différentes (La Campagne, Dangreville, Huret, La Littorale et le belge Joskin). Au terme de cette consultation de deux jours, «on a constaté que les prix se tenaient», reconnaît-il.

cuma champ de la sence

Prêts à rentrer au bercail.

Une différence de 40 000 €

Pour la cuma, le choix s’avérait donc difficile. «A ce moment-là, plusieurs de nos membres ont insisté pour que nous consultions également les représentants de l’Artésienne», se souvient Christophe Descamps. Implantée à Tincques depuis 2002, l’Artésienne commercialise quelque 650 véhicules par an : bennes, plateaux, bétaillères, épandeurs… «Guy Dubois, son gérant, nous a proposé de reprendre nos 5 bennes… et dans la foulée, nous a proposé de renouveler les 4 plateaux ce qui n’était pourtant pas à l’ordre du jour! Sur les bennes, il y avait globalement 40.000€ de différence avec les autres fournisseurs», poursuit-il.

cuma champ de la sence

Prise en main des véhicules.

Un plateau supplémentaire

La cuma aura ainsi négocié les 5 bennes et les 4 plateaux pour 200.000€ avec une reprise des matériels de 140.000€ ! Et dans la négociation finale, le groupe a même obtenu un prêt d’un plateau supplémentaire pendant 5 ans en prévision des moissons prochaines. Au moment de la livraison, Guy Dubois insiste d’ailleurs sur les très bons rapports qualité/prix de ses matériels dont il assure la conception, mais qu’il fait fabriquer en Bretagne. Son secret? Des charges fixes réduites, une très bonne réactivité et une disponibilité de tous les instants pour ses clients.

benne cuma champ de la sence

De nouvelles bennes qu’il faut identifier.

Une cuma atypique

Créée en 1981 pour une simple tonne à lisier utilisée par des éleveurs de porcs, la cuma du Champ de la Sence «a végété pendant 20 ans», avant l’arrivée de nouveaux membres en 2001. Elle trouve ainsi un second souffle et un nouveau dynamisme. «Nouveaux adhérents, nouveau président, nouveaux besoins», justifie Stéphane Croquelois, secrétaire de la coopérative. Les 20 membres exploitent tous dans un rayon de 10km autour de Leulinghem (62) et se répartissent la responsabilité des 35 matériels différents en fonction de leurs activités. La moitié est éleveur laitier ; quant à l’autre, elle est composée de céréaliers et d’éleveurs de bovins à l’engraissement.

Un pont bascule

pont bascule

Un pont bascule pour les céréales et le fumier.

«Nous sommes un peu atypiques : nous sommes les seuls à n’avoir aucun véhicule automoteur», souligne le secrétaire de cette cuma au chiffre d’affaires annuel de 121.000€. La cuma possède également un pont bascule à la disposition des membres qui stockent leurs céréales à la ferme et de ceux qui assurent le transport du fumier. «Pour le pont bascule et la tonne à lisier, nous pratiquons également l’inter-cuma», rajoute le président. Pour les utilisateurs de bennes, la cuma facture un forfait de base de 800€/an auquel se rajoute un tarif kilométrique de 0,50 ou 0 ,60€ selon la benne.
Après avoir tourné la page «renouvellement», La cuma envisagera-t-elle de nouveaux projets qui conforteront son dynamisme actuel et la bonne entente du groupe? Les années qui viennent en témoigneront sûrement.

Visibilité benne

Ouverture de la benne en avant avec Macrolon pour une bonne visibilité.

garde boue benne L'artésienne

Garde-boues alu pour la protection des bas de caisse.

 

 

 

Cinq bennes, de 24 et 32 t
La cuma s’est dessaisie de ses 4 bennes de 18t et d’une de 24t pour les remplacer par une benne 3 essieux de 32t PTR et par quatre de 24t PTR.
Elles sont équipées d’attelage Scharmüller, d’essieux Colaert et de pneumatiques Alliance 380 (600/55-26,5). D’une largeur de 2,36m, elles sont équipées de rehausseur alu démontable. Sur le devant, elles sont ajourées pour une meilleure visibilité.
Les tôles «Domex» sont pliées sur une seule longueur et soudées en continu, peinte à la peinture polyuréthane (4 couches). Elles sont équipées de vérins Chapel» 530 L situé au deux tiers de la benne pour une bonne stabilité et un relevage optimal.
Le ressort en 15lames et 6points de réglage est positionné dans le sens de la flèche, apportant ainsi un maximum d’adhérence et une bonne stabilité sur route.