De nouvelles opportunités pour la vigne

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De nouvelles opportunités pour la vigne

Amélioration des conditions de travail dans les vignes avec la robotique agricole.

Christophe Gaviglio, 38 ans, est ingénieur des techniques agricoles, diplômé de l’école de Dijon avec une spécialité Agroéquipements. Basé à l’antenne de Gaillac, il travaille à l’Institut français de la vigne (IFV) depuis 2001 comme ingénieur, chef de projet en mécanisation du vignoble.

C’est l’un des chantiers de l’IFV. Permettre la mise au point de nouveaux outils pour répondre aux nouveaux défis de la viticulture. Premier atout des robots. Ils offrent des alternatives aux produits phytosanitaires en permettant le désherbage mécanique des parcelles. « On remplace les hommes dans des situations de travail répétitives et pénibles », explique Christophe Gaviglio à l’Institut français de la vigne. Plus subtil, l’apparition des robots change l’image du secteur « et renforce son attractivité. » A l’heure des smartphones et des objets connectés, il donne à ces métiers « une dimension high-tech ».

Les robots permettent aussi d’aborder un sujet aujourd’hui brûlant en viticulture : celui de l’utilisation des produits phytosanitaires. « A terme, lors du traitement, l’utilisateur ne sera plus dans la vigne. Il ne sera plus environné par le produit au moment du traitement. » Tout pousse au développement de ces nouveaux usages. Les demandes de la société mais aussi des salariés. « On sent les effets de la formation aux certificats phytos. Il y a une vraie prise de conscience des dangers liés à ces produits. »

Attention cependant à ne pas trop attendre de ces nouveaux outils. « Il reste le temps de préparation qui nécessite une intervention humaine. » Toujours sur le plan environnemental : on va ainsi gagner en efficacité. Une toute petite partie du traitement atteint aujourd’hui sa cible.

Une conviction pour Christophe Gaviglio. Les robots ne trouveront leur marché que si les utilisateurs en perçoivent les bénéfices. « La dimension high-tech ne suffira pas. Et on aura besoin d’une véritable évaluation technico-économique. » Pour y parvenir, l’IFV a choisi de co-développer un projet de robot avec la société Naïo. L’outil, polyvalent, peut à la fois intervenir dans le désherbage, procéder à l’épamprage (coupe des sarments inutiles), assurer la tonte. « A terme, sera doté de capacité de pulvérisation. Le public professionnel est très réceptif. Il y a des attentes réelles », estime Christophe Gaviglio.


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