A Montpellier, la recherche, le numérique et l’agriculture s’unissent autour de #DigitAg

Partager sur

A Montpellier, la recherche, le numérique et l’agriculture s’unissent autour de #DigitAg

"Il y a énormément de bonnes idées à creuser qui vont vraiment faire gagner du temps aux agriculteurs"

La recherche, le numérique et l'agriculture vont unir leurs forces pour faire avancer l'agriculture numérique et la gestion partagée des données agricoles, au sein d'un Institut baptisé #DigitAg, qui ouvrira à la rentrée à Montpellier.

DigitAg est « un institut de convergences », c’est-à-dire l’un des dix dispositifs lancés en 2016 par le Commissariat général à l’investissement « pour regrouper des forces pluridisciplinaires sur des sujets de recherche de pointe ».

« Par exemple, le traitement du « big data » ou le changement climatique », a expliqué à l’AFP sa directrice Véronique Bellon-Maurel, ingénieure agronome, spécialisée dans les capteurs optiques en spectrométrie infrarouge, qui dirigera l’Institut.

Les travaux de recherche porteront aussi bien sur la pression parasitaire des parcelles d’une même région, que sur l’aversion au risque, la mise en place d’outils d’aide à la décision, ou des sujets sur l’alimentation animale durable.

L’Institut fait « converger compétences et expertises » en associant des chercheurs et des agriculteurs notamment. Il réunit des équipes de 17 membres fondateurs, 4 organismes de recherche publique (Irstea, INRA, Inria et Cirad) 3 établissements d’enseignement supérieur (Université de Montpellier, Montpellier Supagro, AgroParisTech), 2 structures dédiées au transfert-développement et 8 entreprises du numérique agricole.

Y seront aussi présents plus de 100 étudiants en thèse d’agronomie, informatique ou sciences sociales.

« Certes, les gros de l’agriculture numérique comme les géants de l’équipement agricole ou des engrais ont pris de l’avance sur l’utilisation des données, mais la bataille est loin d’être perdue, car nous avons le réseau et les scientifiques », a dit Mme Bellon-Maurel.

« Il y a énormément de bonnes idées à creuser qui vont vraiment faire gagner du temps aux agriculteurs », a-t-elle ajouté. « Notre objectif est que l’institut perdure au-delà des sept premières années et qu’il rebondisse, notamment en Afrique, où l’usage du smartphone dans l’agriculture est déjà très développé », a-t-elle dit.

« 56 thèses seront financées par les instituts partenaires, c’est une force de frappe unique au monde, il y aura aussi une cinquantaine de thèses financées par le secteur privé et 150 bourses de Master » a-t-elle souligné.