Grossouvre: un DiNA pour ses 30 ans

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Grossouvre: un DiNA pour ses 30 ans

La cuma de Grossouvre dans le Cher était en première ligne pour organiser MécaCéréales en 2011 (photo ci-dessus). Après 30 ans d’existence, elle s’engage aujourd’hui dans un DiNA.

Créée en 1988 à 4 adhérents, la cuma de Grossouvre dans le Cher s’est progressivement renforcée. A l’orée de son trentième anniversaire, elle a démarré un DiNA.

Située dans le sud du Cher du côté de Sancoins, la cuma de Grossouvre a commencé modestement. Au départ, figuraient dans le parc, une benne et un semoir à maïs puis quelques autres machines qui se sont progressivement rajoutées. Aujourd’hui, la dimension du groupe a été multipliée. De 4, la cuma est passée à 24 adhérents et à une trentaine de matériels pour un chiffre d’affaires d’environ 110.000€.

Parmi les matériels «phare», citons une moissonneuse New-Holland TX 36, une presse à balles cubiques entraînée par un tracteur de 180ch qui sert aussi à deux adhérents, une épareuse Kuhn attelée quasi continuellement à un tracteur de 120ch, 2télescopiques et divers outils pour le semis, déchaumage, fauche, enrubannage, épandage de fumier, transport… Plus atypique, la cuma dispose d’une pelleteuse de 16t souvent sollicitée par les adhérents. L’ensemble est remisé sous un hangar en location. Cette vitalité collective s’est notamment exprimée lors de l’organisation de MécaCéréales en 2011 où la cuma de Grossouvre était en première ligne.

Tracer l’avenir

Pour ses trente ans d’existence, la cuma songe naturellement à marquer le coup. Mais au-delà de l’aspect symbolique et festif, elle veut aussi s’ancrer dans le futur. C’est pourquoi elle a opté pour un DiNA. Plusieurs facteurs incitent le groupe à faire le bilan de l’existant puis à tracer des perspectives d’avenir. En effet, Jean Maguet qui préside la cuma depuis 2002 et qui a largement concouru à sa dynamique, songe à passer la main. D’autre part, les besoins de main-d’œuvre pour la conduite des matériels sont réels. Le groupe préfère donc prendre les devants.

Après la visite récente d’une cuma de la Nièvre qui a embauché, la cuma de Groussouvre s’est décidée à franchir le cap de l’emploi salarié. Une offre de recrutement est parue. Le salarié sera chargé de conduire les matériels  de la cuma (presse à haute densité, télescopique, épareuse, etc.) à raison de 65% de temps et de les entretenir pour 10% de son temps. Pour les 25% restants, il sera mis à disposition d’exploitations adhérentes. Tous ces profonds changements qui se dessinent, seront largement débattus et précisés lors de la prochaine assemblée générale fin mai.

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