Le DiNA pour les mutations

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Le DiNA pour les mutations

Bruno Dussud et Cédric Divinia : « On sent un autre besoin que le matériel, la cuma doit apporter quelque chose de plus. »

Changement d'homme et de génération, les méthodes et les perspectives évoluent. Pour dynamiser et évoquer l'avenir, la Cuma de Longessaigne dans le Rhône utilise le DiNA. Simple et efficace; le dispositif permet aux adhérents de sortir du quotidien pour une vision plus stratégique.

Quand ils prennent connaissance du DiNA (Dispositif National d’Accompagnement), Bruno Dussud et Cédric Divinia sont vite convaincus. «C’est ce qu’il nous faut»! Un jeune président vient d’être élu et avec lui, une nouvelle génération pointe. «La cuma doit faire autre chose que du matériel et des tarifs sinon, ça n’ira pas bien loin », déclare Bruno Dussud, jeune président de la cuma de Longessaigne.

«Il faut apporter quelque chose de plus.» La cuma comprend 30 adhérents éleveurs sur 2-3 communes et 50 matériels. Cependant, la mise à disposition de matériel pourrait ne plus suffire tant les entrepreneurs sont performants. Le DiNA arrive à point nommé. «Le but est de réfléchir sur le long terme et de s’y prendre à l’avance», indique Cédric Divinia.

Réalisé avec Clémence Rauze, animatrice à la fdcuma, une première demi-journée est consacrée à repérer les points forts/points faibles et atouts/menaces de la cuma puis, à évoquer les perspectives et les attentes de chacun. Une manière de faire le point dans une réunion dénuée de préoccupations comptables ou matérielles. « Ça pousse à la réflexion sur notre propre situation. »

Bien récolter l’herbe

Une seconde séquence d’une journée est consacrée à la culture de l’herbe. Du semis à la récolte avec un conseiller fourrage de la chambre d’agriculture. Il apparaît que les réglages de machine sont déterminants. La conduite de la faucheuse est revisitée. En coupant à 7 cm (d’aplomb et bien affûté), la prairie repart plus vite et du tourteau peut être économisé.

Les 25 adhérents présents repartent sur les mêmes bases. C’est si facile de dérégler un peu chacun son tour… De nouveaux matériels sont évoqués : andaineur double pour suivre la presse, des bennes supplémentaires mais aussi l’entraide au-delà de l’ensilage est remise au goût du jour grâce à une banque de points. «Il faut proposer des chaînes complètes». Ainsi, un second DiNA est envisagé afin de réfléchir à un bâtiment et à la manière dont il modifiera le fonctionnement de la cuma.

Des visites seront organisées, accompagnées d’informations juridiques et d’intervention du technicien en bâtiment. En regardant plus loin, la cuma pourrait
s’étendre géographiquement. Des choix seront à effectuer. Que veulent les adhérents ? Un troisième DiNA pointe déjà !


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