Le groupe loue pour ériger ses silos

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Le groupe loue pour ériger ses silos

Christian Heuzé, président de la cuma de la station, (Le Teilleuil, 50).

Ne pouvant assurer le service avec son propre parc, depuis trois ans, pour tasser les silos à l’automne, la cuma de la station loue un tracteur de 200ch. Solution souple par excellence: en 2016, le débit moindre des chantiers à rendu superflu un tel équipement. Il n’y a pas eu de location cette année.

Deux rangs et cent chevaux en plus sur la nouvelle ensileuse arrivée, en 2014, les moyens de la cuma de la station ont évolué pour la récolte du maïs. Avec une automotrice qui propose une moyenne à 2,80ha/h, les artisans du silo doivent être efficaces. Aussi, le conseil d’administration a décidé d’avoir recours à la location d’un tracteur de 200ch: «la cuma propose une solution aux adhérents qui seraient allés chercher ailleurs autrement», résume le président, Christian Heuzé. Pendant que les deux tracteurs de 150ch appartenant à la cuma sont occupés avec des remorques, celui qu’elle loue est mis «en priorité au silo, avec un second, celui de l’adhérent le plus souvent.»

Un moteur en plus pour occuper tous les bras et valoriser les outils

L’activité lisier dépend d’une autre cuma. Son équipement, une 18m3 Flowmaster, «demande de la puissance pour être valorisé. Il nous est aussi arrivé de louer un tracteur pour une bonne centaine d’heures à l’épandage», ajoute Christian Heuzé, qui constate cependant que beaucoup d’adhérents ont tendance à préférer leur équipement individuel pour utiliser la tonne.

Pour s’équiper, «on demande au concessionnaire, il nous propose des tracteurs, le tarif, et on choisit.» Le coût unitaire, environ 30€/h, sans compter l’assurance, le carburant et la main d’œuvre. «Ça coûte un peu plus cher», qu’un achat bien valorisé, «mais ça a des avantages», et la cuma n’a pas encore besoin d’un engin aussi imposant pour d’autres travaux que les 150 heures passées à construire les silos. Pour l’adhérent, l’engin loué, avec le carburant et le chauffeur représente un coût horaire de l’ordre de 50€.

Pas automatique

«Mettre en place une activité est compliqué», constate le responsable, «les gens ont du mal à s’engager pour l’achat d’un tracteur.» La location «peut être une solution transitoire, pour mettre sur pied l’activité», constate Christian Heuzé. Dans le cas de la cuma du sud Manche, cette opportunité a apporté une solution souple au groupe des élevages (plus d’une douzaine) qui ensilent via la cuma. Car quand il n’y a pas besoin de ce renfort, il n’y a rien à payer. La preuve cette année: avec les maïs versés, le débit moyen de la récolte est descendu à 2,20ha/h. Les silos ont pu être érigés avec des engins plus modestes: «nous n’avons pas loué cette année.»

Repères : la cuma de la station

Environ 50 adhérent et 330.000€ de chiffre d’affaires. Le parc de la cuma se compose notamment d’une ensileuse de 600ch (8 rangs) qui récolte 450ha de maïs et 90ha d’herbe, ainsi que de deux tracteurs de 150ch qui tournent plus de 600h/an.

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