Kuhn a testé un andaineur électrique

Partager sur

Kuhn a testé un andaineur électrique

Le modèle ayant servi de cobaye.

L’énergie électrique commence à être considérée comme une alternative à la mécanique ou à l’hydraulique. Un exemple chez Kuhn qui a testé un andaineur modifié.

Kuhn a développé une version électrique de son andaineur quadruple GA 13131 afin d’évaluer l’intérêt de cette technologie. D’autres constructeurs se penchent d’ailleurs sur cette question, dans la perspective de valoriser des tracteurs à entraînement électrique ou hydrides, disposant d’une source de courant de grosse puissance. Ils travaillent notamment ces questions au sein de l’organisation AEF, également en charge du dossier Isobus. Sur l’andaineur en question, l’entrainement des rotors est hydraulique, ce qui apporte déjà un changement par rapport à un système mécanique : simplicité de conception et souplesse de fonctionnement. La technologie électrique permet d’aller plus loin : modulation de la vitesse de rotation selon les conditions de travail et d’un rotor à l’autre, indépendance vis-à-vis du régime moteur du tracteur, efficacité énergétique, limitation des surcharges, architecture de l’appareil, mesure des efforts…

600 à 700 V

Kuhn a choisi des moteurs synchrones avec refroidissement forcé à air, tournant à 5000 tr/min, avec réducteur et transmission par courroie. Un compromis entre poids, complexité et disponibilité des composants. Ces moteurs fonctionnent en courant alternatif et doivent être complétés d’un onduleur car l’alimentation se fait en courant continu (600 à 700 V). Côté source, deux méthodes ont été employées : un groupe électrogène embarqué (sur la prise de force avant du tracteur), et un tracteur à génératrice interne (prototype Fendt X-Concept).

andaineur kuhn

Moteur et réducteur en ligne + courroie.

Des développements à imaginer

Suite à deux campagnes d’essais, des points positifs se sont révélés : vitesse de rotation contrôlée, faible niveau de bruit, consommation du tracteur inférieure de 5,3%. On peut facilement arrêter les rotors durant les demi-tours, même si cela ne semble pas générer beaucoup d’économies de carburant. Avec les retours d’information et la souplesse du système, le chauffeur est mieux informé et mieux capable d’affiner ses réglages. Il devient également possible d’imaginer des automatismes inédits. Le surcoût d’un entraînement électrique sur ce genre d’andaineur est estimé par Kuhn à 20% sur un modèle de série.
Cette expérimentation a été présentée à la 1è Conférence Axema-Eurageng en mars dernier.