Lait : davantage autonome pour baisser le coût alimentaire

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Lait : davantage autonome pour baisser le coût alimentaire

La maîtrise des coûts alimentaires passe par une bonne valorisation des ressources fourragères de l’exploitation.

La crise frappe de plein fouet les élevages laitiers. La maîtrise des coûts alimentaires est un enjeu primordial pour résister à la dégringolade du prix du lait.

En janvier, le litre de lait payé aux éleveurs est descendu jusqu’à  0,27 centime d’euro dans certaines laiteries. Bien en-dessous des coûts de production observés en moyenne dans les élevages, même si  l’on observe dans ce domaine beaucoup de disparité. Les écarts constatés concernent en premier lieu le coût alimentaire. D’où les démarche entreprises par les éleveurs pour diminuer les achats extérieurs d’aliments (correcteur azoté, concentré de production, …) en pariant sur une ration de base de meilleure qualité. C’est tout le sens de l’après-midi d’échanges qui a eu lieu le 16 décembre à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine) avec la fdcuma Ille Armor (à voir sur le site de la fdcuma Ille Armor).
Dans le même esprit, la frcuma Ouest est le maître d’œuvre du projet Luz’co dont le démarrage officiel s’est déroulé les 7 et 8 janvier derniers à Paris. Il s’agit  d’un projet d’étude axé sur les démarches collectives  autour des légumineuses fourragères (à voir aussi sur le site de la Frcuma Ouest). Maîtriser le coût alimentaire et les charges de mécanisation est de bon augure pour espérer faire front à la crise laitière. Mais cela n’exonère pas les responsables politiques et économiques de trouver, suite à l’arrêt des quotas laitiers, des réponses durables pour sortir de la crise.

Plus de réformes laitières

Le retournement de la conjoncture laitière a entraîné de nombreuses réformes en 2015, si bien que le cheptel de vaches laitières s’est réduit d’un peu plus de 1% sur l’année. Le rythme des réformes devrait se maintenir en 2016, d’autant plus que de nombreuses génisses sont prêtes à entrer en production. Dans l’hypothèse optimiste d’une stabilisation du cheptel laitier en fin d’année, au moins 35 000 vaches supplémentaires devraient être réformées. Si la conjoncture laitière reste morose, un scénario pessimiste est à envisager, avec davantage d’abattages liés à des cessations d’activité…
Source : Institut de l’Elevage