L’Allier se penche sur l’emploi partagé

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L’Allier se penche sur l’emploi partagé

L:'emploi partagé: un défi pour les années à venir comme l'a montré la table ronde, organisée par la fdcuma de l'Allier.

Dans l’Allier, 263 cuma regroupent les 2/3 des agriculteurs. Pourtant, seulement une dizaine d’entre elles ont des salariés. Le but de la table ronde organisée durant l’assemblée générale de la fdcuma: montrer que l’emploi partagé permet d’améliorer les conditions de travail.

Un salarié sur le tracteur à la place de l’adhérent, une position difficile à admettre pour certains. Pourtant, comme le soulignent les représentants des cuma de la Montagne Bourbonnaise ou de la cuma du Breuil: «Les avantages sont nombreux. A commencer par l’entretien du matériel. On est sûr qu’il est réalisé, cela permet d’arriver avec des outils en fin d’amortissement qui sont en meilleur état et qui se revendent ensuite plus cher. Le salarié contribue aussi à faire plus travailler nos outils car c’est finalement lui qui les connaît le mieux. Pour encore faire baisser nos charges de mécanisation, nous devons arriver à saturer l’utilisation de nos matériels et à en tirer le meilleur parti.»

Outre la question économique, le salarié permet aussi de libérer du temps. «Il ne faut pas voir le salarié comme une charge. C’est vrai que le fait de déléguer certains travaux est un pas difficile à franchir, mais c’est un moyen de se libérer du temps pour se consacrer à une autre activité.»

Pour l’avenir, Laure Theuil, présidente de la fdcuma, a insisté sur «le rôle de notre fédération qui va aussi être de mieux faire connaître notre réseau auprès des jeunes. L’emploi partagé ne doit pas être perçu comme une charge surtout que les besoins sont là. Les cuma qui ont franchi le pas, ne le regrettent pas aujourd’hui».