Une récolte de lin fibre de qualité cette année

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Une récolte de lin fibre de qualité cette année

Le comité interprofessionnel linier salue une récolte de qualité en 2017.

La récolte du lin en 2017 est de qualité, en moyenne. Le comité interprofessionnel dédié à cette culture textile, bien connu des Hauts-de-France à la Normandie, profite de ce succès collectif pour rappeler la situation de la filière.

Des fibres «fines et solides», de quoi réjouir la filière. «Les conditions dures pour la croissance de la plante, la sécheresse dès le semis et l’excès de chaleur en fin de cycle, ont été contrebalancés par les bonnes conditions climatiques pour la récolte, l’arrachage, le fanage précoce et le rouissage progressif», explique Hubert Brisset dans un communiqué. Le président du Comité interprofessionnel production agricole du lin (Cipalin) profite de premiers tests de teillage effectués dans les régions concernées pour avancer que «la récolte sera facile à teiller, avec des lins droits, donc peu de tri avec de bons débits».

Le lin se cultive aussi en cuma

Pour autant, l’année 2017 restera «marquée par une grande hétérogénéité de production par zone géographique avec parfois, des accidents climatiques importants», poursuit le communiqué. Certaines zones ont un rendement en fibre relativement faible, selon l’organisme qui insiste sur une prévision: «La gamme de qualités satisfera aux demandes des différents acheteurs de fibre.»

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Au dernier Salon aux champs, le lin avait son atelier démontrant deux faits. Sa récolte nécessite du matériel spécifique. Les cuma facilitent l’accès à celui-ci.

Hubert Brisset saute sur l’occasion pour rappeler qu’en 2017, la surface cultivée en France est estimée à 97.000ha. C’est presque 9% de plus que la campagne précédente. Il appelle: «Nous avons besoin de stabilité, que ce soit sur les surfaces mises en culture pour 2018 ou dans les rythmes de transformation au teillage», et rappelle que si la plante fait figure de bonne tête d’assolement, elle est aussi une culture exigeante. «La mener à bien demande une collaboration continue du semis à la récolte» entre les teilleurs et les agriculteurs. Ces derniers peuvent aussi profiter de l’appui d’autres partenaires dont leur cuma, comme au Neubourg, dans l’Eure (article à retrouver dans le numéro d’octobre du magazine Entraid) où le président de la coopérative du teillage du plateau, Pascal Prévost, juge que «sans les cuma, la filière n’en serait pas là».

Chiffres clés de la culture

•Surface récoltée en 2016: 89.000ha en France,
•107.000ha en Europe,
•Production de fibres longues de 115.780t en France et 143.050t en Europe.