S’adapter aux besoins des adhérents et rester ouverts

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S’adapter aux besoins des adhérents et rester ouverts

Marie-Pierre Gabarrus, adoubée par Edouard Exilard, pour la conduite du tracteur.

L'histoire instructive du développement d'une cuma comme les autres. Avec comme fil conducteur : l'ouverture à ceux et à celles qui sont venus frapper à sa porte.

Constituée en mars 1992, la cuma Aldiga (Pyrénées-Atlantiques) comptait, à cette date, neuf adhérents autour d’un tracteur 100 ch, d’une charrue 4 socs, d’un cultilabour 3m et d’un épandeur à fumier. Les engagements étaient alors de 280 heures et la conduite assurée exclusivement par deux personnes. Avec  l’arrivée de nouveaux adhérents et de nouveaux matériels (semoir PG pneumatique, remorque…), les volumes ont augmenté jusqu’à plus de 400 heures pour le tracteur, ce qui a permis les renouvellements du tracteur (145ch) et de la charrue (5socs) en 1998.

Après quatorze années de présidence, Roch Mongaston, premier président de la cuma, a été remplacé par Edouard Exilard en 2006. Pour diverses raisons, les volumes ont chuté aux alentours de 200 heures dans les années 2010. Quid de l’avenir des activités tracteur (de 1998)?

Arrivée de nouveaux adhérents

Un retournement de situation, lié à l’admission d’un hors cadre familial (HCF) en 2010 et de trois nouveaux adhérents en 2013, s’est accompagné du renouvellement du tracteur cette même année et d’une augmentation de l’activité du tracteur à 300 heures. L’intégration de nouveaux HCF en 2014 et 2016 ont permis d’atteindre les 400 heures avec, concomitamment,  le développement d’activités en «bio» (herse étrille, houe rotative… ), développées par ces derniers.

Depuis plusieurs années, quatre à cinq  saisonniers assurent la conduite du tracteur en lien avec un à deux  adhérents pour «boucher les trous».  Cet automne 2016, le président s’est trouvé confronté à l’impossibilité de mobiliser «ses» saisonniers, occupés par ailleurs du fait de leurs statuts. Grâce au bouche à oreille, Marie-Pierre Gabarrus l’a contacté en vue de postuler.

Pourquoi ne pas faire l’essai? Il choisit alors de l’accompagner dans les chantiers.  Les premiers essais ont été concluants et son embauche reconduite malgré quelques petites réticences… aux élans machistes. «Comme la majorité des employeurs agricoles, je suis macho sur la question mais je l’ai tout de même ré-embauchée», conclut Edouard Exilard.

L’épareuse achetée en intercuma. Réseaux Sud-Ouest mensuel Entraid mai 2017 encadré Agricompost



Agri Compost - Poey d’Oloron : mise en route de l’épareuse intercuma

Afin de pérenniser un second poste de chauffeur à temps plein, la cuma Agri compost a cherché à proposer un nouveau service dans le cadre de la diversification de ses activités. Dans cet objectif, elle s’est rapprochée de la cuma de Poey d’Oloron. De ce rapprochement, est né le projet d’achat en intercuma d’une épareuse et d’un tracteur adapté. Il s’agit d’un ensemble complet composé d’un groupe broyeur classique mais aussi d’un lamier à scie avec un cadre de protection tracteur qui sera livré en mars.

D’une part, cela  permettra aux chauffeurs de bien prendre en main le matériel avec le groupe de broyage ce printemps et cet été et, d’autre part, l’outil sera totalement opérationnel pour l’automne et hiver prochains en vue de faire les passages avec le lamier uniquement réalisables en période hivernale (repos des arbres + visibilité des branches pour guider le lamier). Un bel exemple d’intercuma au service des agriculteurs et du paysage !
Nicolas Cachenaut