La machine, comporte un pick-up et un round-baler, « bien sûr plus costauds que pour du fourrage », précisait Renaud Cavalier, chef du service agroéquipement à la Chambre d’agriculture du Gard, porteuse de ce projet. Le ramassage est plus efficace sur terrain sec, sur bois juste taillés et andainés, les résidus étant encore aérés et propres. Selon les tests effectués l’année dernière par la Chambre (plus de 1000 ballots récoltés sur 8 cépages), la machine récolte d’autant plus que la pré-taille est haute (juste au-dessous du téléphone) et les fils releveurs placés haut, avec en plus des facteurs cépage et terrain.
Elle ramasse entre 600 et 1400kg/ha de sarments humides, qui perdent 30% de leur masse après 6 mois de séchage. La presse ne récolte pas la totalité du bois, ce qui permet de laisser de la matière organique revenir à la parcelle. Renaud Cavalier évoque toutefois la possibilité de tout tirer et de ramasser plus, avec la tireuse à sarments présentés au Sitevi par ProVitis (qui évite l’étape de pré-taillage), ce qui impliquerait de compenser cette perte de matière organique.
Granuleuse en projet
Le prix du granulé bois est en constante progression avec un développement prometteur», exposait Renaud Cavalier, chef du service agroéquipement à la Chambre d’agriculture du Gard, lors de l’Assemblée générale de la Cuma départementale Cuma 30 à la Cave Coopérative de Saint-Jean-de-Serres. Dix ans après les inondations de 2002, la Cuma se tourne résolument vers cette activité, après avoir travaillé sur les dégâts liées aux crues (nettoyage, égalisation des ravines) et mis en place une activité de semis direct. La granulation des sarments n’étant pas encore au point, la Cuma a pour le moment investi uniquement dans la presse à balles pour 25000€.
La cuma attend une amélioration des rendements des prototypes de granuleuses (coût estimé : 50000€). «Les fabricants nous disent qu’ils en sont encore à la phase de réglages»soulignait Maguelonne Méric, l’animatrice en charge à la fois des Cuma et du dossier ‘granulation’ à la Chambre. Le rendement atteint aujourd’hui 55kg/h, et Renaud Cavalier souhaiterait le voir doubler avant que la Cuma investisse. Si le projet aboutit, la Cuma pourrait proposer une prestation complète de ramassage des ballots, puis de granulage via une unité mobile sur remorque.
Des débouchés au moins pour les ballots
Ce projet est soutenu fortement par le Conseil général du Gard depuis plusieurs années. La Cuma départementale n’est pas la seule à réfléchir à la granulation des sarments, ce qui laisse entrevoir des débouchés au moins pour les ballots : l’industriel gardois Serge Marter (Cévennes Composites) partenaire de la Chambre d’agriculture du Gard s’engage aussi dans cette voie et l’Agglomération d’Alès se montre intéressée pour approvisionner ses chaufferies en granulés locaux.
