Vols de matériels agricoles: des moyens pour se protéger

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Vols de matériels agricoles: des moyens pour se protéger

Un portail fermé, le premier obstacle contre les vols.

Dans près de 30% des cas, les vols de matériels agricoles sont commis dans des locaux ouverts, ou fermés mais non verrouillés. Le principal ennemi des cambrioleurs est le temps. Quelques exemples pour les ralentir, voire les surprendre.

Tout commence dès l’accès principal. Y installer un portail semble parfois futile, mais s’il ferme à clé avec une serrure ou un bon cadenas, c’est le premier obstacle que rencontrera une personne mal intentionnée.

Multiplier les difficultés

Dans le cas d’un hangar ouvert, ne pas laisser les clés de contact sur les matériels automoteurs et verrouiller les portes. Un tracteur attelé est plus difficile à transporter et à manipuler. L’installation d’un coupe-circuit caché participe à ce gain de temps. L’installation de plusieurs spots lumineux reliés à des détecteurs de mouvement sont aussi de bon moyens de dissuasion. L’obscurité est toujours l’alliée des cambrioleurs. La mise en place de caméras est aussi très dissuasive et, en cas de vol, utile aux enquêteurs. Dans le cas d’un hangar dont le terrain est clôturé, la présence d’un ou plusieurs chiens est aussi être un moyen pour dissuader les visiteurs nocturnes.

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Un petit texte bien placé peut décourager les visiteurs.

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L’installation de caméras est autorisée sur une propriété privée à condition de ne pas filmer le domaine public.

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Une cellule photo-électrique reliée à une sirène ou un spot est un moyen de dissuasion facile à installer.

Dans l’atelier, mettre en place une « chambre forte » destinée à y ranger tout l’électroportatif ainsi que le stock de pièces de rechanges. Pour arriver à l’intérieur, les cambrioleurs auront à passer le portail d’entrée, forcer la porte de l’atelier et ensuite s’attaquer à la porte de la « chambre forte ». Cela prend beaucoup de temps et en dissuadera plus d’un.

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Intégrée dès la conception, à la cuma l’Intrépide dans le Rhône, une pièce sans fenêtre donnant sur l’atelier permettra de ranger tout le matériel électro-portatif ainsi que les pièces de rechange. L’endroit sera fermé avec une porte métallique verrouillée.

Après un vol, la gendarmerie demande une liste des objets disparus pour alimenter une base de référence nationale. Dans plus de 60% des cas, il a été remarqué que les plaignants ne sont pas en mesure d’indiquer les marques et les numéros de série des objets dérobés. En cas d’arrestation des cambrioleurs, les forces de l’ordre sont souvent dans l’incapacité de restituer les objets retrouvés par manque d’information. Pourtant une solution existe. Elle consiste à remplir un document listant le matériel présent dans le bâtiment en y joignant des photos. Un marquage des outils par gravure est un « plus ». Cet enregistrement permet aux objets retrouvés durant les enquêtes d’être comparés à cette banque de données et restitués à leurs propriétaires.

Les forces de l’ordre en appui

Puisque chaque situation est différente, la gendarmerie peut vous faire bénéficier gratuitement de conseils via les Référents Sûreté. Un audit peut être réalisé sur place par les forces de l’ordre. Pour cela, contacter le référent sûreté du secteur concerné. Au terme de cet audit, un document de synthèse est remis au demandeur.

Porter plainte systématiquement

Pour les vols de petits matériels, les agriculteurs jugent souvent inutile le fait de porter plainte. Pourtant, le fait d’aller déposer une plainte, c’est toujours le début d’une enquête et la possibilité de rapprocher plusieurs faits. Pour gagner du temps, il est possible de remplir une pré-déclaration de vol directement en ligne. Pour être valable et prise en compte, elle devra être signée à la gendarmerie ou au commissariat, suivant les communes.