-20% de viande de bœuf

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-20% de viande de bœuf

La filière bovine est confrontée à plusieurs défis, dont celui la baisse de consommation observée dans les pays riches.

Négociations commerciales internationales (TTIP, Mercosur...), variation des parités monétaires, impacts de la crise laitière, évolutions de la PAC, changement des habitudes alimentaires..., la production de viande bovine fait face à de multiples questionnements.

Les présentations effectuées lors de la journée sur les filières viande bovine, organisée le 9 juin dernier par l’IDELE, en lien avec Interbev et FranceAgriMer, sont en ligne. Cette journée a donné l’occasion de soulever plusieurs interrogations sur l’avenir de la production de viande bovine, en y apportant différents éléments de réponse.

Consommation en berne

Concernant la consommation, les signaux venus d’Europe et des USA ne sont guère réjouissants. Selon FranceAgriMer, la consommation de viande bovine par tête a perdu 20% en volume, tant aux USA qu’en UE, depuis 1980. Cette diminution de la consommation observée dans les pays riches, s’explique par des raisons d’ordre éthique et culturel vis-à-vis desquelles il est bien difficile de peser. La viande étant par ailleurs de plus en plus concurrencée par les protéines végétales.

Concurrence à l’export

A l’échelle mondiale, la réactivation des exportations de viande hachée vers les Etats-Unis peut apparaître comme une bonne nouvelle. Mais les perspectives envisagées de libéralisation des échanges avec le TTIP, interpellent les acteurs de la filière. En parallèle, il faut compter aussi avec les autres zones traditionnellement exportatrices comme l’Inde ou l’Amérique.

Sur le plan européen cette fois, l’impact de la crise laitière a eu pour effet d’augmenter le nombre de réformes et de concourir à une augmentation attendue de la production européenne en 2016.

Contexte tendu

«Tout cela laisse présager un contexte relativement tendu pour 2016, mais sans doute pas une offre en hausse pour la viande issue du cheptel spécialisé, compte-tenu notamment du contexte de recapitalisation dans de nombreuses régions: USA, Australie, Brésil…», indiquent les organisateurs du Groupe Economie du Bétail (GEB), de l’Institut de l’Elevage.