2017 ravive les souvenirs de 76

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2017 ravive les souvenirs de 76

Des déficits de 30 à 40 % d’humidité dans le sol ont été observés au 15 avril 2017.

L'année 2017 présente-t-elle des similitudes avec 76? Sur avril, «oui», selon le météorologue, Régis Crépet.

«Les situations d’avril 1976 et d’avril 2017 sont comparables. On observe de réelles similitudes», relate le météorologue de la chaîne météo, Régis Crépet (voir son analyse en vidéo).

En 1976, la sécheresse avait démarré dès l’automne 1975 et s’était poursuivie durant un an, jusqu’en novembre 76, avec des températures très chaudes et une absence de précipitations, en particulier dans le nord.

En 2017, on constate que la sécheresse s’est installée dès l’été 2016, après de très fortes précipitations en juin qui ont remplies les nappes (voir analyse BRGM). La sécheresse des sols superficiels ou «sécheresse agricole» est équivalente sur la même période, sauf que les nappes étaient moins remplies en 76 (sécheresse profonde).

carte secheresse sol avril 2017

Avril 2017 est beaucoup plus sec qu’un mois d’avril «classique»: on a observé des déficits de 30 à 40% d’humidité dans le sol au 15 avril. Les vents et la baisse de températures de la fin avril ont été des «facteurs aggravants pour les jeunes cultures», insiste le météorologue.

Selon le bulletin agreste, «les températures du mois d’avril ont été globalement dans les normes, avec un début de mois presque estival qui s’est rafraîchi dans la dernière décade. La pluviométrie a été très déficitaire tout le mois et dans la majorité des régions. Les précipitations cumulées depuis le 1er mars 2017 sont inférieures à la normale, sauf dans le sud-est. L’indice d’humidité des sols au 1er mai 2017 est déficitaire sur la quasi-totalité du territoire.»

carte deficit pluvio avril 2017

carte déficit pluviometrie avril 1976

Tout dépend désormais des mois à venir

«Cette année, les irrigants ont ouvert les vannes au 1er avril», confirme Mathieu Teixeira, de la fdcuma 45. Les pluies du week-end dernier étaient donc attendues partout en France après de réelles inquiétudes (voir notre article du 10 avril).

Selon Régis Crépet, on observe qu’il a déjà beaucoup plu au sud avec de nombreux orages tandis qu’au nord, on manque de pluie. Alors qu’en 76, l’été avait été très sec, les tendances pour l’été 2017 sont un risque de chaleur mais avec de nombreux orages et un mois de juillet pluvieux. Cela limiterait les dégâts dans les sols mais pas vraiment sur les cultures.

Le traumatisme de 76

Ceux qui ont connu 1976 s’en souviennent comme si c’était hier. C’est d’ailleurs à cette époque que l’irrigation s’est fortement développée, en particulier dans le Loiret.