[AG de la Fncuma] Le collectif attend son heure

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[AG de la Fncuma] Le collectif attend son heure

Encore des freins à lever pour booster l'activité des cuma.

L’assemblée générale de la Fncuma, qui s’est déroulée le 29 mai à Montrouge, n’a pas eu les honneurs d’une visite ministérielle. Pourtant, les cuma avaient et ont toujours des demandes légitimes à faire entendre.

Le mouvement cuma est plus que jamais vivant, on l’a vu à l’assemblée générale de la Fncuma, le 29 mai à Montrouge (Hauts-de-Seine). Il a décerné ses premiers « trophées DiNA », à quatre cuma et trois fédérations. La table ronde sur le thème « L’organisation collective, une vraie solution d’avenir » a donné à tous l’occasion d’une prise de hauteur et d’une mise en perspective, en dépassant le seul cadre des cuma (voir le communiqué de la Fncuma).

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Emploi, subventions, reconnaissance, PAC…les sujets ne manquent pas.

 

Soutenir le DiNA

Reste la question des revendications, qui n’ont à ce jour pas encore de réponses, et qui empêchent les cuma d’aller plus loin et de mieux répondre aux attentes des agriculteurs. Luc Vermeulen, président de la Fncuma, les a rappelées devant les congressistes. Premier point : le DiNA, dont l’enveloppe a été amputée de 800 000 €. «Je demande au Ministre de consolider le dispositif d’accompagnement des cuma, le Dina cuma, et de remettre l’enveloppe à 2,5millions d’euros».

Des collectifs identifiés

La Fncuma soutient d’autre part un amendement pour que l’agriculture de groupe dans toutes ses formes soit reconnue de façon pleine et entière et soit inscrite dans le code rural. Mais sous la condition qu’il y ait derrière chaque collectif une personne morale et non pas un simple regroupement informel afin que, comme l’a précisé Luc Vermeulen, «il puisse réellement – et de façon continue – avoir un impact sur un territoire et favoriser l’innovation». Or, cet amendement n’a pas été retenu à ce jour.

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Le 29 mai à Montrouge.

Favoriser l’emploi

Sur le dossier emploi, les cuma demeurent privées de CICE, comme les autres coopératives : «C’est une charge de 3 millions d’euros par an que nos cuma doivent supporter ! Alors, nous sommes en attente de notre gouvernement pour qu’il mette en place des mesures de réduction de charges pour l’ensemble des employeurs de main d’œuvre, coopératives ou non !»

Retombées des subventions

Depuis quelques mois, la Fncuma a par ailleurs entamé des discussions afin que les subventions attribuées aux cuma bénéficient plus directement aux adhérents, le potentiel dépasse les 10 millions d’euros. Elle revendique une modification de l’affectation : laisser 50% de cette subvention en réserves indisponibles afin de consolider les fonds propres de la cuma (au lieu de 100%), et autoriser le conseil d’administration à attribuer les autres 50% en affectation du compte de résultat. Luc Vermeulen justifie notamment cette demande par le fait que ces subventions sont aujourd’hui «plus ciblées sur des investissements liés à des problématiques environnementales et sociétales, avec des quotités plus élevées. Il y a donc de la part des cuma et de leurs adhérents – qui s’inscrivent dans ces démarches – une dimension innovation-recherche et donc une phase de risque beaucoup plus importante».

Orientation de la PAC

La manière dont la future PAC aidera les agriculteurs constitue un autre dossier fort du moment avec, en particulier, la place qui sera accordée aux groupes. «Nous pensons que la PAC doit faciliter le développement de la coopération de proximité sur chaque étape des filières, pour gagner en compétitivité en maîtrisant davantage les coûts de production avec une meilleure répartition de la valeur ajoutée».