[anti-crise] Épuisement professionnel: faites-vous remplacer

Partager sur

[anti-crise] Épuisement professionnel: faites-vous remplacer

Le dispositif de remplacement des agriculteurs devrait être précisé avant fin novembre et mis en place sur tout le territoire. Le burn out ou épuisement professionnel nécessite au minimum un break d’une semaine.

Déjà existant dans certaines caisses de MSA, via leur fonds d’action sanitaire et social, le dispositif de remplacement temporaire pour les agriculteurs en burn-out devrait être renforcé et étendu à tout le territoire. Il sera doté de 2 millions d’euros en 2016 et de 2 millions d’euros en 2017. «Beaucoup d’éléments sont encore à préciser entre la MSA et le ministère de l’Agriculture, tels que les conditions de financement de la prise en charge, mais nous espérons les avoir avant la fin novembre», indique Karim Cheurfa-Molinier, conseiller au service de remplacement France.

Depuis le 10 juin 2016, les pathologies psychiques peuvent être plus facilement reconnues comme des maladies professionnelles. Toutes les affections psychiques sont concernées et notamment le syndrome d’épuisement professionnel, communément appelé «burn-out». «Ce type de pathologie nécessite au minimum un break d’une semaine», ajoute Karim Cheurfa-Molinier.

Le score maximum de travail compulsif est atteint chez les agriculteurs

Selon une étude pour la reconnaissance du syndrome d’épuisement professionnel au tableau des maladies professionnelles menée en mai 2014 par le cabinet Technologia, les agriculteurs exploitants sont la catégorie socio-professionnelle la plus touchée. Près d’un quart d’entre eux sont concernés par le sur-engagement, alors qu’il touche environ 1 artisan, commerçant, chef d’entreprise ou cadre sur 5. «Le score maximum de travail compulsif est atteint chez les agriculteurs, 60% exprimant une compulsion à travailler, ce qui peut être dû tout à la fois à l’absence d’alternative, à l’isolement et à la volonté de rester dans la course coûte que coûte», explique l’étude. Ils sont plus d’un sur deux (53%) à se sentir usés à force de travailler et épuisés à la fin d’une journée de travail.