L’innovation agricole saluée

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L’innovation agricole saluée

Parmi les lauréats: un éleveur industriel d’insectes et un fournisseur de solutions de monitoring en élevage. Une startup qui développe une solution de protection des cultures était aussi finaliste. L’agriculture est une filière d’innovations.

En dédiant sa première convention annuelle aux filières agroalimentaires, l’Académie des technologies a souligné la fertilité des innovations dans cette branche. En ce domaine, les techniques de production n’ont rien à envier aux systèmes de transformation industrielle.

Pour sa convention 2017, la première qu’elle organisait, l’Académie des technologies avait choisi de s’intéresser à l’agroalimentaire. A cette occasion, elle remettait également ses Grands prix à des entreprises, startup et PME, «particulièrement innovantes». Peut-être captivé par la prochaine génération de ces systèmes, le jury a accordé ses lauriers à un nouvel entrant sur le marché des auxiliaires de suivi sanitaire des troupeaux. Dans un premier temps avec des colliers connectés, «robustes, fiables et accessibles à tout le monde», précise Frédéric Roullier. Le dirigeant de la startup Biopic envisage ensuite gagner les élevages bovins grâce à une petite capsule autonome, à placer dans l’animal, et qui regrouperait différents capteurs alimentés en énergie par une pile enzymatique.

Parmi les trois finalistes de cette même catégorie, une autre idée directement liée au quotidien de l’agriculteur a été présentée: un système de stimulation des défenses naturelles des végétaux grâce auquel les viticulteurs notamment pourront envisager protéger leurs cultures avec moins de phytos.

Chez les PME, Ynsect comptait également parmi les lauréats. Alexis Angot représentait l’éleveur d’insectes et soulignait le caractère hautement moderne de son entreprise: «la production et la transformation industrielle d’insectes n’est devenue possible que grâce aux technologies actuelles.» Si Ynsect se pose surtout en fournisseur de la pisciculture pour le moment, ses farines d’insectes pourraient, assez naturellement et rapidement, se faire une large place dans les aliments de nos monogastriques d’élevages bien terrestres.