[MécaElevage] Des tonnes d’alternatives pour s’adapter

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[MécaElevage] Des tonnes d’alternatives pour s’adapter

Un camion peut transporter l’effluent si les lieux d’épandage sont éloignés

Dans les groupes du réseau des cuma de l’Ouest, c’est une flotte de près de 2 000 tonnes qui intervient pour les chantiers d’épandage d’effluents liquides. Ce parc se développe pour plusieurs raisons.

Avec la tendance de fond à la concentration et à l’agrandissement des élevages, les chefs d’exploitation délèguent de plus en plus les travaux au champ et notamment ceux d’épandage pour consacrer plus de temps à leur élevage. Cela découle de problématiques de main-d’œuvre et de spécialisation des compétences.

De plus, le temps pour réaliser les chantiers (période d’épandage, réglementation…) se restreint. Il se présente donc un besoin de débit de chantier croissant. Pour y répondre, les équipements de plus en plus imposants sont un élément. Les cuma doivent s’adapter pour continuer d’assurer ce service efficacement et à moindre coût. Ainsi, plusieurs investissent par exemple dans des équipements de 25 000 litres, avec un tracteur de plus de 250 ch.

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Les tonnes d’épandage de grande capacité, valorisées en prestation complète font avancer les groupes sur le chemin de l’efficacité et la performance économique.

Différentes possibilités d’adaptation

Cependant, les attelages de cet ordre montrent plusieurs limites. De plus en plus volumineux, ils sont aussi de plus en plus lourds. Leur un impact sur le tassement des sols et la dégradation de la voierie s’accroit. Dans certains cas, ces équipements ne répondent pas à la réglementation routière par rapport au poids.

Rappelons que la responsabilité porte sur le conducteur et l’employeur en cas d’accident. Enfin, lorsque les distances d’épandage (fosse-parcelle) s’allongent la baisse du débit de chantier peut devenir considérable. Face à ces constats des solutions alternatives existent déjà, plus ou moins déjà présentes dans les groupes de cuma maillant le territoire. Ainsi, le 14 juin à Mécaélevage, une démonstration dédiée aux effluents intègrera de curieux engins, du type automoteur d’épandage, débitant plus de 100m3/h, épandeur sans tonne ou tonne de transport sans épandeur.

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Des alternatives ont aussi leurs arguments. L’épandage sans tonne limite le tassement des sols mais nécessite une bonne organisation de chantier.

Un forum débat
Au Mécaélevage 2018, un forum-débat « Valoriser ses effluents liquides, une opportunité ! » sera aussi organisé sur le sujet. Ce temps a pour objectif d’apporter des éléments techniques et de réflexion aux participants sur les questions de la valorisation du lisier, du digestat, de l’enfouissement, de l’épandage (avec ou sans tonne), de la dissociation du transport et de l’épandage ou à propos des analyseurs de lisier…
Les références et retours d’expérience seront nourris de la complémentarité des intervenants : L’association Aile, la chambre d’agriculture et les fédérations de cuma des Pays-de-la-Loire. Des cuma concernées comme celles de la Pommeraye et de Biolys seront aussi parmi les intervenants à venir rencontrer.

A lire aussi :L’épandage sans tonne au goût du jour

Un exemple de solution pour une bonne organisation sans tonne : La remorque fait fosse tampon avant l’épandage