Autoguidage: ils ont sauté le pas sans regret

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Autoguidage: ils ont sauté le pas sans regret

A la cuma de Carlat Vezac, dans le Cantal, l’autoguidage sur le tracteur fonctionne aussi en zone d’élevage. Il permet un accroissement de la productivité non négligeable avec du confort en plus.

Ceux qui ont goûté à l’autoguidage ne reviennent généralement pas en arrière. Rencontre avec deux cuma qui se sont lancées, avec à la clé des bénéfices sur les débits de chantier et un meilleur confort.

Cela fait maintenant douze ans que la cuma de Carlat-Vezac, dans le Cantal, s’est lancée dans l’achat de son premier tracteur. «Aujourd’hui, nous avons deux tracteurs. Un de 150ch et un de 200ch. Les douze adhérents de la cuma font partie du groupe tracteur», souligne Jean-François Bruel, président de la cuma.

Avoir ces deux tracteurs en cuma permet de gagner beaucoup de temps sur les chantiers. «Les outils sont toujours attelés. Cela permet de réagir rapidement pour des travaux très tributaires de la météo comme la fauche.»

Avec l’autoguidage, 10 à 15% de productivité en plus

Il y a quelques années, la cuma avait déjà installé une barre de guidage sur le tracteur. «C’était une aide à la conduite, notamment durant la fauche et quelques autres travaux. Lors de l’achat des deux tracteurs, le concessionnaire nous a fait une proposition intéressante financièrement pour de l’autoguidage avec une précision de 10cm. Nous l’avons mis en place sur le 200ch et l’ancienne barre de guidage sur le 150 ch. Avec l’autoguidage, on estime gagner entre 10 et 15% de productivité. C’est énorme», se réjouit Jean-François Bruel.

«Avec le groupe de fauche, on fait des planches toujours justes. Plus de manœuvres, on ne s’arrête jamais. En déchaumage, on gagne facilement une dizaine de secondes en bout de raie. On gagne en temps, en confort de travail et en GNR. Cela permet aussi de voir les surfaces réellement travaillées.» Pour la mise en route, une formation a été organisée avec tous les adhérents chez le concessionnaire. «Avec le recul, on regrette de ne pas avoir installé l’autoguidage sur les deux tracteurs.»

Essayer le guidage, c’est l’adopter

Dans le Vaucluse, la cuma de Saint-Ferréol renouvelle ses deux tracteurs tous les cinq ans. «Sur un de mes tracteurs, je disposais d’une barre de guidage simple. J’appréciais déjà le confort de conduite, et la précision que cela pouvait apporter, explique Frédéric Baumet, président de la cuma. J’avais déjà proposé d’installer l’autoguidage sur les précédents tracteurs de la cuma. Mais les adhérents n’en voyaient pas l’intérêt.» Il a fallu attendre que quelques-uns s’équipent de l’autoguidage à titre individuel pour des travaux de plantation pour que ses avantages soient mis au jour.

avis autoguidage tracteur Vaucluse

A la cuma de Saint Ferréol dans le Vaucluse, cinq adhérents du groupe tracteur investissent dans l’autoguidage. En plus du gain en productivité et de la précision, le confort de conduite entraîne moins de fatigue et moins de tension. «Un investissement qui devrait être remboursé par la MSA.»

Lors du renouvellement des tracteurs en 2020, cinq adhérents du groupe tracteurs ont pris la décision d’installer l’autoguidage. Afin de limiter les coûts, un seul des deux tracteurs est complètement équipé avec le volant électrique, le câblage, l’antenne et l’écran. Le second reçoit seulement tout le câblage et le volant électrique. De cette manière, il est possible de déplacer l’antenne et l’écran d’un tracteur à l’autre suivant les travaux.

«Les adhérents du groupe peuvent aussi installer leur propre antenne et écran s’ils en sont équipés», détaille Frédéric Baumet. L’amortissement de cette installation, de 18.500€, est réalisé sur 200ha engagés durant cinq ans. Cela revient à 10,50€/ha. «Nous avons choisi une précision de 2,5cm avec le signal RTK. Nous avons acheté cinq années d’abonnement d’un coup pour un total de 2.800€, soit un gain de 16% par rapport à un abonnement renouvelé chaque année.»

Une qualité de travail appréciée

Après six mois d’utilisation, les résultats sont sans appel. «Il y a déjà plus de confort, moins de fatigue. On peut se concentrer sur le travail de l’outil. Pour le travail du sol, on ne recroise plus les passages. Un gain de temps et de carburant. Du coup, nous avons fait avec le concessionnaire une seconde mise en route des tracteurs.

Cela nous a permis de rentrer un peu plus dans les menus et d’utiliser des fonctions comme les automatismes des demi-tours en bout de champ. Une meilleure valorisation des options du tracteur que nous n’utilisions pas tout en les ayant payées», conclut le président de la cuma de Saint-Ferréol.