Banque de travail et mutuelle coups durs, l’autre visage de la cuma

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Banque de travail et mutuelle coups durs, l’autre visage de la cuma

De gauche à droite, Michel Barbé, le président de la cuma Les Moisonneurs, et Pierrick Gibet, le vice-président.

La cuma les moissonneurs de Chevaigné travaille en banque de travail depuis le début de l’ensilage. La mutuelle coups durs date de la même époque. Deux dispositifs qui font partie du socle de la cuma.

L’entraide à la cuma, c’est une vieille histoire?

La cuma a été créée en 1959. A la fin des années 60, elle s’est vraiment développée avec la mise en place de la banque de travail, avec l’achat de l’ensileuse pour le transport et le tassement des silos. Le temps passé par les adhérents à la conduite de l’ensileuse, en complément du salarié, est mutualisé dans la banque au prorata des heures de machine. Adhérer à la cuma, c’était, et c’est toujours, adhérer à la banque de travail.

cuma moissoneurs

Avec l’augmentation des charges de travail des adhérents, vous arrivez toujours à équilibrer les échanges d’unités?

60% des adhérents sont en Gaec. Pour eux, il y a moins de contraintes de main-d’oeuvre. De plus, nous avons réuni notre banque de travail avec celles des cuma de Betton et de Melesse. Cela nous semblait une évidence avec l’intercuma ensilage que nous avons créée ensemble.

Et la mutuelle coups durs, comment fonctionne-t-elle?

Elle a été mise en place avec la banque de travail. Elle est gérée dans chacune des cuma. Tous les adhérents l’ont alimentée chaque année, avec quelques unités. Aujourd’hui, nous avons un stock d’unités suffisant. Cela ne nous empêche pas de la réalimenter ponctuellement quand un adhérent est confronté à un problème de santé, par exemple. Elle vient en complément d’assurances que les adhérents ont pu souscrire individuellement pour faire face à des incapacités temporaires de travail. Un pépin de santé au moment des pointes de travail peut toujours arriver et la mutuelle nous sécurise. Certains adhérents hésitent parfois à faire appel à la mutuelle coups durs. Mais nous tenons à ce qu’elle fonctionne.

La cuma serait-elle la même sans ces réseaux d’entraide?

Non, sûrement pas. C’est un socle pour le groupe. C’est de la solidarité au quotidien et la cohésion de la cuma s’en trouve renforcée. C’est un atout très important dans ces temps de conjoncture difficile.

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