Le bâtiment? Le centre névralgique de la cuma!

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Le bâtiment? Le centre névralgique de la cuma!

Les cuma de la Chanterelle (51), de Saint Memmie (51) et de Mondeville (10) ont participé à cette visite. Les trois ont une réflexion bâtiment en cours.

Début mars, la section Aube de la frcuma Grand Est a emmené trois cuma découvrir le bâtiment de la cuma de Borvo à Bourbonne-les-Bains (52). Au programme, visite de l’atelier et échanges sur l’organisation autour de ce «lieu de vie de la cuma».

La cuma de la Chanterelle (51), la cuma de Saint Memmie (51) et la cuma de Mondeville (10) sont en réflexion sur des projets de bâtiment, avec à la clé la proposition de nouveaux services aux adhérents. La section Aube de la frcuma Grand Est leur a proposé de découvrir un exemple déjà en place dans le réseau: le bâtiment de la cuma de Borvo.

Cette cuma de Haute-Marne regroupe aujourd’hui 80 adhérents (440.000€ de chiffres d’affaire) autour de nombreuses activités, allant du tracteur à l’ensileuse, en passant par le télescopique ou la tonne à lisier. Par ailleurs, la cuma de Borvo est un groupement d’employeurs depuis de nombreuses années. C’est même cette activité qui a conditionné l’histoire du bâtiment de la cuma.

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L’histoire du bâtiment de la cuma de Borvo

Tout a commencé au début des années 90 avec l’embauche d’un jeune salarié mécanicien, qui s’est rapidement construit un atelier. Ensuite, après avoir loué un bâtiment à un agriculteur en préretraite en 1995, la cuma de Borvo investit dans un premier bâtiment en 1996. Le coût est d’environ 250.000€, avec une partie des travaux en auto-construction. En outre, le premier salarié mécanicien a été moteur sur le développement de l’atelier et des espaces de stockage.

Aujourd’hui, la cuma possède quatre bâtiments, pour une surface couverte totale dépassant les 1.000m² (atelier, bureaux, espaces de stockage). De même, l’équipe des salariés a suivi cette croissance et compte aujourd’hui trois mécaniciens (dont un faisant un peu de conduite), un apprenti et un comptable.

26€/h

Bien sûr, tout le matériel de la cuma est stocké dans le bâtiment. Mais sa fonction ne s’arrête pas là, «c’est devenu un lieu de vie», insiste Bertrand Duhaut, le président du groupe. Concernant le financement du bâtiment de la cuma, «toute la facturation qui découle du bâtiment passe par les heures facturées de mécanique. Les charges de fonctionnement (eau, électricité, amortissement) représentent environ 30.000€/an.»

Chaque heure de mécanique est facturée 26€ aux adhérents. Au global, 60% du temps facturé correspond à du matériel de la cuma et 40% à des matériels des adhérents.

Enfin, il ressort que la centralisation des matériels par le bâtiment et les salariés a un impact significatif sur la tenue de ces matériels par les adhérents utilisateurs. «Tout matériel doit revenir propre et graissé. Il y a une vraie responsabilisation des adhérents pour le matériel.»