Arrachage de betteraves : quelles stratégies d’équipement ?

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Arrachage de betteraves : quelles stratégies d’équipement ?

Le 5 octobre à Nancray sur Rimarde, cinq marques, dont quatre en arracheuses intégrales et une en chantier décomposé, étaient représentées à la démonstration organisée par la fdcuma sur l’arrachage de betteraves.

Alors que la fabrication des automotrices a cessé, les cuma équipées avec ce type de machines auront des questions à se poser lorsqu’il s’agira de renouveler leur matériel.

La journée de démonstration organisée par la fédération des cuma du Loiret le 5 octobre à Nancray-sur-Rimarde a connu un franc succès. L’objet de la réunion était de tester les matériels d’arrachage de betteraves en terres argileuses et collantes. En effet, les démonstrations ont souvent lieu dans des terres légères. Cinq constructeurs étaient représentés : Ropa, Holmer, Grimme et Vervaet pour les arracheuses intégrales (six machines de six rangs en démo). Et Gilles pour l’arrachage en chantier décomposé. Cette rencontre au champ était l’occasion de voir évoluer en conditions réelles une large palette des matériels actuellement disponibles sur le marché français. Fait majeur dans ce marché : l’arrêt de fabrication des arracheuses automotrices. On en compte six dans les cuma du Loiret.

Par quoi remplacer l’automotrice ?

Quelles solutions envisager après l’automotrice ? Franchir le cap de l’intégrale ? Cela suppose d’avoir une surface suffisante d’au minimum 300 hectares. S’équiper en occasion ? Attention aux risques de pannes. Se rapprocher d’une autre cuma ? Encore faut-il trouver un groupe à proximité prêt à s’associer. Déléguer les travaux d’arrachage à une ETA ? N’est-ce pas courir le risque de perdre la main sur les plannings et les tarifs ? Pour Gérard Suttin, président de la cuma locale des Trois Hameaux qui a prêté main forte à l’organisation de cette journée, la question ne se pose pas dans l’immédiat.

L’avenir reste à écrire

Pour l’instant, la cuma est équipée d’une automotrice Matrot M41 qui donne satisfaction. Elle arrache une centaine d’hectares par an chez sept adhérents pour un coût de 250 €/ha (hors carburant, main d’oeuvre incluse).

La cuma des 3 Hameaux présidée par Gérard Suttin (au centre), est équipée avec une arracheuse automotrice. Une famille de machines qui n’est plus fabriquée désormais …

La cuma des 3 Hameaux, présidée par Gérard Suttin (au centre), est équipée avec une arracheuse automotrice. Une famille de machines qui n’est désormais plus fabriquée.

 

L’organisation actuelle convient bien au groupe. L’avenir reste à écrire. Y compris du point de vue de l’équilibre économique de la filière avec la fin des quotas betteraviers. Gérard Suttin, comme d’autres planteurs, redoute les turbulences économiques, comme ce fut le cas avec l’arrêt des quotas laitiers …