Se (re)faire du blé en 2021

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Se (re)faire du blé en 2021

Malgré l’instabilité climatique qui a perturbé le déroulement des chantiers, et altéré parfois la qualité des céréales, le bilan final de la moisson 2021 est globalement positif avec des prix à la hauteur.

Agreste dans sa note de conjoncture publiée mi-septembre, souligne la forte hausse des récoltes de céréales (+15%) par rapport à 2020. Les céréaliers ont des raisons techniques et surtout économiques de retrouver le sourire, même si les performances sont parfois hétérogènes d’une zone à l’autre. Bilan des moissons 2021.

Agreste dresse le bilan de la moisson 2021. Au total, les agriculteurs français ont récolté 36,1 millions de tonnes de blé tendre en 2021. Le rendement moyen atteint 73 q/ha. Pour rappel, il était seulement de 68,5 en 2020. «Le volume de la récolte 2021 dépasserait de 24% celui de 2020 et de 8% celui de la moyenne 5 ans» précise Agreste l’organe statistique du Ministère de l’Agriculture.

Même chose pour le blé dur qui connait un rebond de la production et pour lequel on observe des tensions sur les marchés. Par ailleurs, les producteurs d’orge ont de quoi se réjouir également. La production totale française atteint 11,7 millions de tonnes cette année. Les rendements des orges d’hiver comme celles de printemps sont en hausse.

Bonne nouvelle aussi du côté du colza. Malgré une baisse de superficie de 140.000ha, le volume augmente en passant à 3,3 millions de tonnes. Les rendements globalement en hausse de 15% sont variables d’une région à l’autre. Jusqu’à +30% dans l’Ouest, contre  –9 % dans le Grand Est.

Bilan de la moisson 2021: des cours bien orientés

En parallèle, les cours des céréales ont sérieusement repris de couleurs à partir de juillet. Sur Euronext, les cours du blé meunier apparaissent nettement supérieurs à ceux de l’an passé: +27% par rapport à 2020 et +29% en moyenne sur 5 ans.

Selon le rapport de FranceAgrimer, différentes facteurs haussiers sont à l’œuvre: les évènements climatiques de cet été caractérisés par des pluies sur l’Europe de l’Ouest et des sécheresses en Amérique du Nord, le contexte sanitaire et les encombrement du fret maritime qui impactent la fluidité des marchés, l’offre réduite de blé américain alors que dans le même temps, de fortes demandes étaient observées sur le marché mondial. Tous ces éléments ont pour effet de booster les cours.

Une bonne nouvelle pour les producteurs français qui ont connu ces dernières années des résultats économiques plutôt médiocres. Par contre, ils essuient maintenant les hausses significatives des facteurs de production: carburants, engrais, matériels, etc. De quoi réfréner un peu l’enthousiasme de la filière.

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