Première unité de biogaz liquéfié

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Première unité de biogaz liquéfié

Les membres et partenaires de la SAS Méthabraye (Loir-et-Cher), présidée par Delphine Descamps, étaient réunis le 23 novembre pour couper le ruban d’inauguration de la nouvelle unité de méthanisation.

Le 23 novembre, a eu lieu l’inauguration de l’unité de méthanisation Méthabraye en Loir et Cher. Première en France : le gaz est liquéfié puis transporté avant d’être injecté dans le réseau GRDF près de Vendôme.

Impatients s’abstenir: il a fallu attendre pas moins de 6 ans pour que les porteurs du projet de méthanisation « Méthabraye » voient enfin le bout du tunnel. Un projet marquant dont le coût total est de l’ordre de 6,8 millions. Les 17 exploitations associées étaient réunies pour inaugurer cette réalisation collective le 23 novembre, aux côtés des partenaires dont l’ADEME qui ont épaulé ce projet original. Ce rapprochement entre exploitations autour de la méthanisation n’est pas le fruit du hasard puisque le groupe d’agriculteurs concernés se connaissait préalablement dans les cuma locales (Distribraye, Carrefour, Poulinière…). Or, la confiance réciproque est un élément-clé pour entreprendre collectivement des projets de cette ampleur.

Une démarche singulière

Faute de pouvoir injecter localement le méthane produit, les membres de la société Méthabraye ont initié une démarche nouvelle. Ils liquéfient le méthane produit sur le site construit à Savigny le Braye, pour en faciliter son transport via une citerne, vers un point d’injection situé à proximité de l’agglomération vendômoise (16 km). Le gaz injecté représente une partie significative des besoins de la ville de Vendôme et ses alentours. Il est préalablement épuré avant d’être injecté.

 

Le transport du gaz liquéfié produit sur l’unité de méthanisation de Savigny-sur-Braye se fait par citerne jusqu’au point d’injection près de Vendôme.

«La production est estimée à 12 GWh/an, soit la consommation annuelle en gaz naturel de 1.000 logements», détaillent les représentants de la SAS Méthabraye présidée par Delphine Descamps.  Au total, le coût de cette réalisation est de l’ordre de 6,8 millions d’euros.

12 GWh/an

Cette démarche ambitieuse dont Entraid’ s’était fait l’écho dans ses colonnes, répond aux besoins exprimés par les éleveurs concernés. A fois répondre à l’époque aux exigences de mise aux normes de stockage d’effluents sur les élevages, tout en procurant un supplément de valeur ajoutée. La matière organique intégrée dans le méthaniseur correspond à 30.000 tonnes par an. Il s’agit pour la plus grosse partie d’effluents d’élevage, solides (17.000 t de fumiers de bovins, de dindes, fientes séchées) ou liquides (8.000 m3 de lisier de bovins, de porcs et de canards). La ration est complétée par 4.000 t d’ensilage de culture et 500 t d’issues de céréales.

 

30.000 t de matières sont intégrées dans le digesteur et 7.900 t de disgestat solide sont produits, ainsi que 19.800 m3 de digestat liquide.

2.646 ha épandables

L’installation équipée d’un séparateur de phases, produira annuellement 19.804 m3 de digestat liquide et 7.914 t de solide. Le périmètre d’épandage couvre une superficie de 2.646 ha épandables. De quoi fertiliser à bon escient les cultures concernées tout en répondant aux défis agro-écologiques de notre temps.

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