[Moisson 2018] Le blé dur prend un bouillon

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[Moisson 2018] Le blé dur prend un bouillon

Beaucoup de poussière mais pas de rendement pour les blés durs.

Une année particulière avec une sécheresse d’automne où des blés durs ont été semés dans le sec suivi d’un printemps très pluvieux. Une année à oublier.

Pour la récolte des blés durs ou celle des colzas, « une année comme on en a rarement eu » résume Thierry Rossignol, président de la cuma de Fuveau dans les Bouches-du-Rhône. En général dans le département, la première production à être récoltée est le colza. « Cette année, à cause de la sécheresse de l’automne 2017, les colzas ne sont jamais sortis, donc pas de récolte. »

Toute la panoplie des maladies au rendez-vous

Pour la récolte du blé dur, « on peut parler d’une année catastrophique. » Les rendements pour la cuma tournent autour de 25 à 30 q/ha avec des PS très faibles, bien en-dessous de la norme fixé à 78 kg pour 100 l de grains. Le printemps particulièrement pluvieux a permis le développement de maladies. « On a eu toute la panoplie, fusariose, septoriose, rouille…, avec souvent une impossibilité de pouvoir rentrer dans les parcelles pour traiter à cause des pluies incessantes. » Visuellement avant la récolte, « les épis semblaient beaux », mais en regardant de plus près, ils étaient pratiquement vides. Les grains qui restaient étaient petits et ridés.

« On essaie depuis quelques années de semer le blé dur plus tôt, en jouant sur les offres variétales pour contrer des printemps souvent secs dans la région. Cette année on peut dire que c’est raté. »