Pas d’accord définitif sur la PAC à Bruxelles

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Pas d’accord définitif sur la PAC à Bruxelles

Grosse discussion sur le budget de la PAC.

"Aucun accord définitif" sur le budget de la politique agricole commune (PAC) "n'a encore été acté" entre les pays de l'Union européenne, a reconnu vendredi le ministère français de l'Agriculture, revenant ainsi sur des propos tenus précédemment par le ministre Didier Guillaume.

Alors qu’un sommet sur le budget de l’UE est toujours en cours à Bruxelles, « la base de négociation (pour la France, NDLR) repose bien sur un maintien du budget de la PAC, mais tous les pays ne sont pas d’accord et aucun accord définitif n’a encore été acté », a indiqué un porte-parole du ministre à l’AFP.

Aides PAC

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« Rien n’est fait, aucun montant n’a été acté. La PAC a été attaquée par plusieurs pays. C’est notre priorité, donc on se bat », a abondé une source diplomatique française à Bruxelles.

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Le ministre français de l’Agriculture avait affirmé plus tôt vendredi sur LCI que la France avait « obtenu » au sommet de Bruxelles un maintien du budget actuel de la politique agricole commune (PAC) pour la période 2021-2027.

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« Nous avons gagné la première bataille, la Commission avait fait une proposition pas tolérable » de « 370 milliards d’euros » alors que la dépense de l’UE pour son agriculture est de « 375 milliards » sur la période actuelle (…) le président de la République a déjà obtenu les 375 milliards », avait-il dit.

Le volet agricole avec la PAC représente la plus grosse partie du budget de l’Union européenne.

Avec le Brexit, le budget agricole va mécaniquement baisser, mais certains pays de l’union veulent en plus piocher dedans pour financer d’autres priorités, environnementales pour certains pays du nord, ou migratoires pour d’autres pays. Alors que pour la France, la priorité doit être au maintien de la PAC.

M. Guillaume a aussi souligné la nécessité de « faire baisser la tension » chez les agriculteurs français à la veille de l’inauguration du salon de l’agriculture.

Emmanuel Macron « est à Bruxelles, il va passer deux jours, deux nuits, et peut-être que si les débats se poursuivent à Bruxelles, il ne sera pas là demain matin pour l’inauguration (du Salon de l’agriculture NDLR) pour défendre le budget de la PAC », avait averti le ministre vendredi sur LCI.

Il a enjoint les agriculteurs à ne pas perturber le salon. « On a rarement vu des organisateurs perturber leur propre salon, ne sabotez pas votre plus belle vitrine de l’année », a-t-il dit.