« Ce que le collectif amène aux territoires »

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« Ce que le collectif amène aux territoires »

En 2018, la Région Occitanie a soutenu financièrement, à hauteur de 80%, l’achat de matériels d’occasion, pour que les Cuma puissent agir immédiatement, et compléter les matériels déjà acquis lors des inondations de 1999.

A la suite des terribles inondation d’octobre 2018 dans l’Aude, les territoires touchés ont pu compter sur les cuma, qui sont aujourd’hui à pied d’œuvre pour remettre parcelles, fossés et berges en état. Un exemple de ce que les groupes d’agriculteurs amènent au quotidien aux territoires et qui était au cœur de l’assemblée générale de la fédération.

Communiquer sur toutes les actions positives impulsées par les agriculteurs: l’antienne est revenue au fil des discussions, lors de l’assemblée générale de la fdcuma de l’Aude qui s’est déroulée le 7 février à Labastide d’Anjou.

Le Conseil d’administration avait judicieusement choisi d’articuler le thème de l’avènement autour de ce que le collectif amène aux territoires et en cela, les travail fourni suite aux inondations est emblématique.*

Transfert de connaissances

Plusieurs témoignages ont permis d’illustrer ce travail, fourni au quotidien par les cuma, dont ceux de Thierry Legevacques, de la cuma de la Vallée de l’Hers: « Nous avons un atelier d’abattage et de transformation en cuma, pour volailles, porc, mais aussi d’autres espèces. Nous avons une obligation de mise aux normes, ce qui revient à investir lourdement tous les 4/5 ans. »

« Ce que nous faisons est difficile à reproduire dans un atelier privé. Les intervenants sont rares et peu disponibles dans ces activités. En 2017, nous avons mis en place les normes de biosécurité. La cuma nous a permis de faire appel à des intervenants spécialisés pour mettre en place les documents sur les exploitations, à des prix très intéressants et de manière très complète. »

« De manière globale la cuma a permis de faire évoluer les pratiques et les manières de travailler y compris dans les exploitations. Par ailleurs, nous permettons à certains de s’installer, de s’arrêter, éventuellement de reprendre. Et je constate que nous sommes dans l’échange et le transfert de connaissances pour beaucoup de jeunes, à la fois sur les techniques d’élevage et de transformation. »

La cuma a contribué à la création d’un groupement d’employeurs, qui emploie l’équivalent de 8 Equivalents Temps Plein. Par ailleurs, les exploitations des fondateurs de la cuma ont été reprises par leurs enfants dans leur grande majorité. Les adhérents étudient la possibilité d’agrandir l’atelier et d’y créer, en complément des activités existantes, une légumerie.

Emplois non-délocalisables

Evelyne Guilhem, de la cuma de la Font del Prat, également président de la fédération départementale, témoignait aussi: « Le collectif nous a permis, mon mari, mon fils et moi, de vivre de notre métier sur le territoire sur lequel on a voulu rester. Au départ nous n’avions que 50ha, et nous nous sommes diversifiés pour tenir. Et c’est la cuma qui nous a permis de diversifier nos cultures en maîtrisant nos charges de mécanisation, mais aussi de créer de l’emploi non-délocalisable. »

La fédération a souhaité la bienvenue à un nouvel animateur Nicolas Friederich.

Nicolas Friederich, nouvele animateur à la fdcuma de l’Aude.

Dans le même temps, le président de la fédération, Guy Bondouy a tiré sa révérence sous les hommages de sa remplaçante, Evelyne Guilhem.

Guy Bondouy, ancien président de la fdcuma de l’Aude, a tiré sa révérence lors de cette assemblée générale.

 

*Le Région Occitanie a soutenu financièrement, à hauteur de 80%, l’achat de matériels d’occasion, pour que les Cuma puissent agir immédiatement, et compléter les matériels déjà acquis lors des inondations de 1999.