[Les bonnes idées de gestion agricole] Les bons comptes font les bons amis!

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[Les bonnes idées de gestion agricole] Les bons comptes font les bons amis!

A partir de quelques points-clés, on peut évaluer la bonne santé financière de la cuma.

Comment apprécier la situation financière de la cuma ? Grâce à quelques indicateurs appropriés qui éclairent l’évolution des comptes.

Au cours de l’assemblée générale de la fédération des cuma des Deux-Sèvres le 8 décembre, les principaux clignotants financiers des cuma ont été passés en revue. Une façon de mesurer la bonne marche financière des groupes!

Evolution du chiffre d’affaires

En premier lieu, la progression du chiffre d’affaires donne une indication sur le niveau de l’activité et permet des comparaisons dans le temps. On note à ce propos, la volonté des conseils d’administration cuma de maîtriser les prix de facturation en raison de la difficile conjoncture actuelle agricole.

Résultats courant, exceptionnel et net

Le résultat courant indique le revenu net provenant de l’activité normale et habituelle d’une entreprise en tenant compte de son cycle de financement. Il importe, lors de l’établissement des prix de facturation, de rester vigilant et couvrir toutes les charges afin de maintenir une trésorerie saine.
Le résultat exceptionnel porte sur les activités «inhabituelles». En cuma, ce sont la réalisation des plus ou moins-values réalisées sur les reventes de matériels. Le résultat net représente le bénéfice ou la perte constaté au terme de l’exercice comptable. Le résultat net est remonté au passif du bilan en augmentation ou en diminution des fonds propres. En général, les cuma réalisent des résultats nets positifs. Gare! Si la cuma accuse trois exercices consécutifs négatifs, elle sera passible d’une révision obligatoire.

Frais d’entretien à la loupe

Le ratio frais d’entretien sur chiffre d’affaires est une façon de mesurer la bonne maîtrise du parc matériel. Dans les cuma deux-sévriennes, ce ratio est inférieur à 20%.  On remarque que dans les cuma employeuses, ce critère est souvent mieux maîtrisé.

Il est intéressant d’observer également la part d’amortissement (% des charges globales). Rappel: c’est utile de fixer un plan d’amortissement cohérent et de réaliser un plan de financement en amont de l’acquisition du matériel. Ce plan doit intégrer la souscription de capital social et les possibilités d’autofinancement pour calculer une durée d’amortissement au plus juste.

Quelle stabilité financière?

Le fonds de roulement correspond à la somme disponible pour faire fonctionner l’activité de l’entreprise. Il doit être positif et suffisamment élevé pour couvrir le besoin en fonds de roulement. Il importe à ce propos de surveiller, dans les cuma, les délais de règlement des créances. Afin de limiter les difficultés de trésorerie, la facturation d’acomptes est de plus en plus pratiquée. Les facturations fractionnées sont moins lourdes à décaisser pour l’adhérent.

Le capital social est le garant des engagements pris par les adhérents lors de l’achat du matériel. Son montant, détenu par chaque adhérent, doit respecter les règles statutaires. Les capitaux propres incluent le capital social auquel se rajoutent les résultats accumulés au fil du temps.

Enfin, le taux d’endettement va traduire le degré d’indépendance financière d’une entreprise. Dans les cuma suivies en Deux-Sèvres, le montant des dettes financières n’excède pas le montant des capitaux propres. Ce qui permet de répondre plus aisément aux demandes des adhérents en matière de créations ou de renouvellements d’activité.

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