500 ha/an avec un renouvellement tous les 3 ans

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500 ha/an avec un renouvellement tous les 3 ans

Tous les 3 ans, la cuma du Mont Violette renouvelle sa faucheuse en réinjectant 20 000 euros (Photo d’illustration).

À sa création en 2000, la cuma du Mont-Violette a commencé avec l’achat d’une faucheuse traînée pour une utilisation annuelle de 350 hectares et un renouvellement tous les 3 ans. En 2019, le groupe a acheté sa 7e faucheuse et l’utilisation annuelle atteint les 500 hectares. Présentation de l’activité avec Gérard Bigot, président de la cuma et responsable de l’activité fenaison.

Située sur la côte nord, dans le secteur du Boulonnais, la cuma du Mont-Violette (20 adhérents, 80 k€ de CA) propose «tous les outils nécessaires à quelqu’un qui voudrait être en cuma intégrale», explique Gérard Bigot. Seuls les gros matériels de récolte manquent à l’appel. Car ils représentent des «investissements importants et trop risqués dans une zone d’élevage avec un contexte de diminution du nombre d’installés». La cuma dispose depuis avril 2019 d’une faucheuse traînée Claas Disco 3150 TC à timon latéral. En outre, elle travaille environ 500 hectares chaque année.

«Dans notre secteur, il y a à la fois beaucoup de ray-grass et de pâtures de fauche. Deux types de chantier avec des périodes de coupe différentes. Si tous les adhérents ne faisaient que du ray-grass, nous ne pourrions pas faucher cette surface sur une saison.»

Avant tout une question de communication

Un rythme qui demande de l’organisation, «mais surtout de la communication. SMS, portables, mails, nous avons aujourd’hui de nombreux moyens à notre disposition. Cela nous permet d’être très réactifs. La planification est capitale.» À la cuma du Mont-Violette, les réservations de la faucheuse se font à la demi-journée. Un adhérent le matin de 9 heures à 14 heures, puis un l’après-midi de 14 heures à 20 heures. Durant la période estivale, il est possible de greffer un troisième adhérent sur le créneau de la soirée. Chaque adhérent attelle la faucheuse à son tracteur. «Quand tout va bien, nous réussissons à faucher 20 hectares dans la journée. En moyenne, nous sommes plutôt autour de 15 hectares.»

Pour tenir ce rythme, Gérard Bigot organise la transmission de la machine d’un adhérent à l’autre en limitant au maximum les temps de transport. «Nous sommes en bordure de ville, avec une circulation difficile. Pour éviter de perdre du temps, il faut privilégier les chantiers proches les uns des autres.»

Coût de chantier de fauche à la cuma du Mont-Violette

prix de revient chantier fauche cuma mont-violette

Prix de revient moyen du chantier de fauche, sans tracteur ni main d’oeuvre.

20.000€ tous les 3 ans

Concernant le coût de chantier de fauche, la cuma facture l’utilisation de la faucheuse à ses adhérents 10€/ha. Concernant son stockage, il se fait chez le responsable. Et «tous les 2 jours, je fais en sorte que la faucheuse passe par chez moi, de manière à vérifier l’état de la machine et éventuellement intervenir dessus si besoin.» Pour simplifier l’entretien, le nettoyage du lamier est fait quotidiennement par le dernier utilisateur de la journée. De plus, «celui qui casse paie. Cela permet de responsabiliser les utilisateurs.» La cuma fournit les couteaux, pour un changement en moyenne tous les 40 hectares.

Ainsi, tous les trois ans, la cuma renouvelle sa faucheuse en réinjectant 20.000 euros. Toutes les faucheuses sont achetées avec une garantie de trois ans (lamier et boîtier). «Ne jamais être embêté, ça n’a pas de prix! Nous avons changé de marque une fois pour privilégier le prix. Et nous avons dû remplacer la machine au bout de 18 mois suite à une casse. Aujourd’hui, les adhérents sont satisfaits du débit, de la qualité de coupe et de la qualité de service.»

Enfin, à lire également dans le Dossier Faucheuses aux Rayons X:

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