Semez vos couverts végétaux en direct ou en simplifié

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Semez vos couverts végétaux en direct ou en simplifié

Plus de 100 visiteurs pour la démonstration de semoirs de semis direct à Echiré.

De nombreux groupes sont en réflexion sur leurs matériels de semis. C’est le cas de la cuma L’Epron (Niort) qui a accueilli une démonstration.

La cuma l’Epron poursuit un projet d’acquisition de semoir de semis direct pour l’implantation de couverts végétaux et de cultures de céréales. Le 18 juillet dernier, elle a accueilli une démonstration doublée d’une plateforme de couverts végétaux. Cette journée était organisée par la fdcuma des Deux-Sèvres, en collaboration avec la Chambre d’agriculture 79, et en partenariat avec la cuma l’Epron , le SECO et Jouffray Drillaud. Pour la circonstance, une plateforme de semis de couverts végétaux a été installée chez Jean-Pierre Chaignon à Echiré.

Ce fût une belle réussite pour cette manifestation où neuf constructeurs sont venus se prêter au jeu du protocole annoncé : semer deux types de couverts végétaux multi-espèces (Chlorofiltre New et Elite) mis à disposition par le semencier Jouffray Drillaud, à la dose de 12,5 kg/ha et à 1,5 cm de profondeur.

Onze semoirs devant plus de 100 visiteurs

Les organisateurs avaient fixé comme objectif de comparer chaque système de semis. L’enjeu étant de juger de la capacité de pénétration du système d’enterrage selon la pression disponible par élément et l’angle donné à l’équipement. Les onze semoirs présents représentaient l’ensemble des catégories présentes sur le marché, allant du semis direct pur et dur au semoir de petites graines sur matériel de déchaumage, en passant par les semoirs de type «semis simplifié».

Simple ou doubles disques, montage droit ou incliné, avec ou sans roue de rappui, de nombreux montages existent. Côté parcelle, jusqu’à trois protocoles étaient proposés aux constructeurs : semis direct sur chaume (travail de la ligne de semis uniquement), semis en un passage avec travail du sol sur toute la largeur et semis sur un sol préalablement déchaumé. Sous un soleil de plomb, plus d’une centaine de personnes ont pu écouter les commentaires des constructeurs lors de la présentation technique des onze semoirs, puis observer le travail de chacun.

Depuis, plusieurs suivis ont eu lieu, en juillet, août et septembre, pour évaluer les levées de chaque micro-parcelle. En novembre, une évaluation de biomasse aérienne et racinaire a été réalisée selon deux procédés : une base application «photo» développée par Jouffray Drillaud et une pesée réelle suivie d’une mise à l’étuve par la Chambre d’agriculture.

Restitution des résultats et poursuite

L’ensemble des éléments a été restitué lors de la seconde demi-journée le 16 novembre, devant les parcelles. La discussion a été élargie sur le choix des couverts végétaux selon l’effet recherché. Un chapitre sur les coûts de revient et les performances de chaque catégorie a également été abordé. Un troisième rendez-vous est en cours d’élaboration autour de la destruction des couverts végétaux. Il est prévu le 17 janvier 2018.

Destruction de couverts végétaux

Différents procédés de destruction feront l’objet d’une présentation technique et d’une démonstration (rouleau FACA, broyeur grande largeur, déchaumeur superficiel, rouleau Cambridge…). La continuité de cette plateforme est à l’étude avec l’implantation, au printemps prochain, de maïs avec le procédé striptill. En attendant, la plateforme reste accessible aux visiteurs jusqu’à sa destruction cet hiver.


Se former au Semis direct pour mieux appréhender les changements

Le groupe Semis direct de la cuma de Chiché se forme pour faire évoluer ses pratiques.

Le groupe Semis direct de la cuma de Chiché se forme pour faire évoluer ses pratiques.

Le groupe « semis direct » constitué au sein de la cuma «Pas sans peine» de Chiché a décidé de se former pour mieux comprendre son sol et maîtriser les évolutions à venir suite à leur changement de système de semis : passer du semis conventionnel ou simplifié au semis direct.

Après concertation avec l’ensemble des agriculteurs du groupe, la fdcuma et la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres ont proposé un programme de formation relativement vaste mais précis, sur 2,5 jours non consécutifs.

Plusieurs objectifs sont recherchés :

  • S’approprier les outils de diagnostic de fonctionnement du sol pour piloter ses interventions et aller vers un fonctionnement autonome du sol.
  • Connaître la composition et les caractéristiques du sol : décrire un profil du sol, puis l’analyser et enfin adapter ses pratiques agronomiques.
  • Identifier les pratiques prometteuses pour faire évoluer son système cultural en intégrant des pratiques agronomiques spécifiques.
  • Découvrir l’intérêt des couverts végétaux en inter-culture, mesurer l’impact agronomique et économique selon le choix des espèces, le système d’implantation, la modalité de destruction, voire la valorisation par les animaux.
  • Identifier les intérêts agronomiques et techniques d’une diversification d’assolement. Impact sur la biodiversité.
  • Identifier les intérêts agronomiques des prairies multi-espèces et les mélanges les plus adaptés au contexte local. L’élaboration d’un plan d’action devra permettre de s’adapter au mieux à l’évolution des pratiques et à la maîtrise de l’ensemble des éléments. Parallèlement, le groupe souhaite mettre en oeuvre ses propres plateformes d’essais en local, ceci sur plusieurs campagnes pour «maîtriser au mieux les éléments à petite échelle, avant de l’étendre à l’ensemble des surfaces».

Nous tenions à remercier l’ensemble des représentants locaux et des constructeurs : Agrisem, Amazone, Bednar, Horsch, John Deere, Kuhn, Pöttinger, Sly, Väderstad ont répondu favorablement à cette invitation.

Retrouvez tous nos articles issus de l’édition spéciale Entraid magazine Deux-Sèvres prochainement sur Entraid.com.

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