« Cri d’alarme » pour les fromages AOP

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« Cri d’alarme » pour les fromages AOP

Les fromages AOP ont vu une baisse des commandes de 25 à 80% depuis le début du confinement.

Fourme d'Ambert, Morbier, Ossau Iraty... La grande distribution doit "d'urgence" mettre en avant les 45 fromages AOP produits en France pour qu'ils survivent à la crise du coronavirus, a plaidé mardi la coopérative laitière Sodiaal.

En mal de débouchés en raison de la fermeture des restaurants et de la majorité des marchés, les fromages AOP ont enregistré une « baisse des commandes de 25 à 80% » depuis le début du confinement, indique la première coopérative laitière française dans un communiqué.

Ils pâtissent aussi de la réduction de l’offre en grandes surfaces, avec « la fermeture d’une grande majorité des rayons à la coupe », regrette-t-elle.

A l’unisson du Conseil national des appellations d’origine laitières (Cnaol), qui regroupe l’ensemble des AOP, Sodiaal appelle donc les acteurs de la grande distribution à mettre en avant ces produits, en les proposant dans les « drives » et en rouvrant dans la mesure du possible les rayons à la coupe.

« C’est un cri d’alarme. Il faut d’urgence que nos distributeurs nous aident, que les grandes surfaces soulagent cette filière qui va mourir autrement », a déclaré à l’AFP Olivier Athimon, le directeur des activités fromagères de Sodiaal.

Trois des 21 fromageries de la coopérative ont déjà été placées en chômage technique, « d’autres le seront bientôt », a-t-il souligné.

« C’est une partie de notre patrimoine gastronomique qui pourrait s’en aller, des pans d’économie rurale qui risquent de disparaître vu l’importance de la production laitière AOP dans certaines régions » comme l’Auvergne et le Jura, a-t-il insisté.