Une cuma à 4000 euros de chiffre d’affaires et ça marche

Partager sur

Une cuma à 4000 euros de chiffre d’affaires et ça marche

Répondre aux attentes de ses 28 adhérents, des productions très diverses, c'est le choix de la cuma de Floirac.

La cuma de Floirac Dans le Lot-et-Garonne va fêter ses 70 ans. Elle aurait pu disparaître, mais ses responsables ont fait le choix de répondre au plus près des attentes des adhérents…

La cuma de Floirac a été créée en 1947 avec l’achat, à l’époque, d’un petit tracteur Ferguson et une activité de battage. Rapidement, la coopérative a évolué avec différents matériels, fenaison, semis, travail au sol. «Nos anciens ont fait ce choix: la cuma doit répondre au plus près des besoins des adhérents, elle doit rendre un maximum de services. C’est cet état d’esprit qui perdure depuis l’origine» , précise Jean-Louis Seignouret, président depuis 2002.

La cuma compte actuellement 28 adhérents, principalement sur Montpezat et les communes voisines. Première particularité, des productions très diversifiées: élevage, céréales, cultures légumières, arboriculture, semences potagères anciennes ou bio.

Une fusion pour éviter la disparition

Pour ne pas disparaître, la cuma a fait le choix, il y a quelques années, de fusionner avec la cuma de Saint-Jean. « Nous avions des habitudes de travail en commun. Nous étions déjà des partenaires, cela nous a paru naturel à l’époque. C’était dans l’intérêt des deux structures. Aujourd’hui, le nombre d’adhérents est stable, malgré un vieillissement des exploitants. On relève cependant l’installation de quelques jeunes, au cours de la dernière décennie, dont certains ont opté pour le bio. »

Jean-Louis Seignouret, président de la cuma de Floirac depuis 2002 : «On ne souhaite ni salarié, ni tracteur, mais plutôt poursuivre sur un maximum de services.»

Chiffre d’affaires modeste

Le chiffre d’affaires de la cuma est relativement modeste : 4 000 € de chiffre d’affaires. « Ce n’est pas beaucoup. La coopérative est propriétaire du terrain et du hangar agricole où sont entreposés les matériels. Géographiquement, le hangar est situé au milieu, ce qui limite les transports. A chaque fois que l’on fait un investissement, on réfléchit à en avoir l’utilisation », détaille le président de la cuma.

Petits matériels

La majorité des acquisitions est constituée de petits matériels, très diversifiés pour répondre aux besoins des différentes productions. Actuellement, la cuma possède un rotobroyeur, un gyrobroyeur, une bétonnière, un semoir à céréales de 3 m, un semoir pneumatique 4 rangs, deux faucheuses, un distributeur d’engrais de 600 l, un épandeur à fumier de 5 t, une remorque plateau pour les round baler, un décompacteur à dents, et divers matériels pour le travail au sol.

Utilisation maximisée

«Le broyeur est pratiquement utilisé par tout le monde», précise Jean-Louis Seignouret qui a lui-même deux productions principales, céréales et arboriculture. Il utilise surtout le broyeur pour les arbres et le semoir.

«Notre principal objectif est de maintenir le chiffre d’affaires à ce niveau. Nos charges de structures sont relativement importantes : ces charges fixes atteignent presque la moitié. On ne souhaite ni salarié, ni tracteur, mais plutôt poursuivre sur un maximum de services.» Quant aux achats, la cuma envisage d’investir dans une herse rotative car la demande est là, et étudie le renouvellement de l’épandeur à fumier.