Démonstration de charrues déchaumeuses

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Démonstration de charrues déchaumeuses

La charrue déchaumeuse autorise des pratiques intermédiaires entre le labour et les techniques culturales simplifiées. Trois machines mises en démonstration ont prouvé leur capacité de pénétration. Par contre, l’enfouissement était limité.

Une quarantaine de personnes a assisté à la journée de présentation de charrues déchaumeuses organisée le 14 octobre 2011 à Aspremont par la Chambre d’Agriculture et la Fdcuma des Hautes-Alpes. Gilles et Jean-Marie Blanchard avaient mis à disposition leurs parcelles. Les essais ont pu être faits sur chaume et sur prairie.  Nous avons pu voir au travail trois machines (Solano et Bugnot) qui se sont relativement bien comporté en termes de pénétration dans le sol. La très forte présence de mauvaises herbes dans les chaumes a montré la limite de ce matériel à faible dégagement sous bâti. Ces charrues devront être utilisées le plus rapidement possible après la moisson lorsque le sol est encore frais et pas trop sale.

Intérêt agronomique
Ces charrues paraissent intéressantes pour réaliser un travail peu profond qui peut aller du déchaumage (10 cm) au labour à 18 cm assurant un bon désherbage mécanique. Intéressant pour les gens qui ne veulent plus utiliser de désherbant chimique pour la destruction des couverts ou des prairies.  D’autre part, on obtient un enfouissement des résidus de surface plus homogène sur l’ensemble de la couche travaillée et une meilleure répartition de la matière organique. L’absence de rasettes évite de trop l’enfouir. Ces charrues permettent un travail hors raie, le tracteur étant à plat sur la zone non labourée. Ce qui présente le double avantage d’améliorer l’adhérence du tracteur et de ne pas tasser le fond de raie. Une reprise du labour est nécessaire avant ou en combiné au semis. La majorité de ces charrues réalise un labour en planche, mais certains constructeurs proposent des modèles réversibles pour un labour à plat. Avec ce type de charrue l’agriculteur peut espérer un gain de temps non négligeable, car pour la même vitesse de travail et à puissance égale on laboure sur des largeurs bien plus importantes. Un exemple : en labour conventionnel, 4 socs en 16 pouces couvrent 1,63 m de large, tandis qu’en labour agronomique, 10 socs en 13 pouces couvrent 3,30 m.

Eric Meynadier

Les organisateurs remercient les constructeurs : Bugnot (52) représenté par Michel Bugnot, Solano (Espagne) représenté par Jean-Jacques Couq, importateur, et aux concessionnaires : Sama (05), pour Solano, et Blanc et Rochebois, pour Bugnot.