Bien andainer : la clé de la qualité et du débit de chantier

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Bien andainer : la clé de la qualité et du débit de chantier

Les cuma deux-sévriennes ont évalué une palette variée de matériels de récolte des fourrages. Les groupes de fauche, ici Pottïnger, sont en capacité de former un andain large.

Des fenêtres météo de plus en plus courtes, des plantes fourragères de plus en plus riches, des ensileuses de plus en plus puissantes… En Deux-Sèvres, des cuma ont évalué plusieurs matériels de fauche et d’andainage capables de préserver la qualité des fourrages.

Le contexte pédoclimatique amène de plus en plus de cuma à réfléchir sur leurs stratégies de mécanisation pour la récolte des fourrages. Quels matériels de fenaison pour optimiser la qualité des fourrages? Ce choix est d’autant moins aisé que les constructeurs proposent aujourd’hui une multitude d’outils techniquement bien différents.

A l’ensilage, du débit sans pierres ni terre

Malgré une météo peu clémente, la première démonstration sur ce sujet en Deux-Sèvres a eu lieu à Genneton le 4 mai 2021. Suite à l’achat d’une ensileuse plus puissante, la cuma l’Anémone, en intercuma avec celle des Quatre saisons, a sollicité la fdcuma.

Objectif: tester du matériel permettant d’optimiser le débit de chantier. Un mot d’ordre: pas de pierres, ni de terre dans l’andain, pour éviter la casse et préserver la qualité des fourrages. Deux groupes de fauche avec des conditionneurs de 10m de large, munis de tapis regroupeurs, ainsi que quatre andaineurs (trois à tapis et un à râteaux parallèles) étaient présents.

Andaineur à tapis ROC avec ses trois modules travaillant la partie centrale.

Andaineur à tapis Kuhn avec son tarif plus accessible.

Les râteaux parallèles remis au gout du jour par Jeulin Elho.

Goupe de fauche Pottïnger.

Le groupe de fauche Krone capable de former un andain large.

L’étonnant andaineur à doigts souples Agronic.

Le nouvel andaineur à soleil Sitrex capable de travailler des fourrages plus lourds.

4,30m de largeur d’andain

Les groupes de fauche devaient former un andain de 4,30m de large maximum. Les andaineurs, quant à eux, devaient regrouper trois andains d’une faucheuse de 3m. A l’issue de la démonstration, les lourds andains du mélange ray grass/trèfle ont été ensilés. Premier constat: le mot d’ordre est respecté. On note l’absence de terre et de pierres dans le fourrage.

Cependant l’ensileuse munie d’un pick-up de 4,5m de large semble plus à l’aise pour avaler les andains des groupes de fauches que ceux des andaineurs. Le chauffeur de l’ensileuse précise: si la machine était munie d’un pick-up de 3m de large avec un rouleau tasse andain, cela irait certainement mieux. Il souligne aussi que la pluie du jour n’avantage pas les andaineurs qui ont remis de l’eau dans l’andain. L’augmentation du débit chantier recherchée pose d’ailleurs un souci au tas où les remorques arrivent trop vite pour assurer un tassage efficace.

Ne pas effeuiller pour conserver la qualité des fourrages

La cuma la Breuillaise a accueilli la seconde démonstration. Initialement, il était prévu que les andaineurs présents travaillent dans du foin de légumineuse. Ceci afin de comparer leur capacité à respecter le fourrage. Malheureusement, les conditions météo ont obligé à faire une démonstration sur de l’ensilage de seconde coupe de ray-grass italien. L’objectif est là aussi d’optimiser le débit de l’ensileuse.

Tous les types d’andaineurs étaient présents: à tapis, à râteaux parallèles, à soleils, à doigts souple et à rotors. L’ensilage a également été réalisé dans la foulée. Le chauffeur de l’ensileuse a constaté que la masse de fourrage n’était pas toujours répartie de manière homogène selon les matériels. Preuve que le sujet pose question, ce sont environ 100 personnes qui ont assisté à ces deux journées.

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