Désherbage: intérêts partagés entre bio et conventionnels

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Désherbage: intérêts partagés entre bio et conventionnels

Cyril Duffaut a rejoint le groupe bio, dans la logique de sa démarche Dephy.

A la Cuma des Deux Vallées (Gers), les investissements réalisés pour le groupe d’agriculteurs biologiques profitent aussi à des collègues en conventionnel. Témoignages aux Culturales.

Cyril Duffaut pratique les grandes cultures dans le Gers. Engagé dans un groupe Dephy depuis 2012, il a notamment développé les couverts végétaux et les faux semis pour réduire ses IFT. «J’arrive à supprimer les herbicides sur les cultures de printemps, a-t-il expliqué lors d’un forum aux journées d’Arvalis Les Culturales (6-7 juin à L’Isle Jourdain), et à diviser par deux les quantités sur blé.» Dans sa situation, il juge plus facile de donner la priorité au désherbage mécanique sur les cultures de printemps et de réserver le chimique aux céréales. Il a déjà testé la herse étrille sur blé, mais les créneaux météo ne sont pas toujours larges. Il adopte aussi des mesures préventives: «Sur tournesol, il est important de déchaumer rapidement après la récolte pour détruire les adventices qui montent en graine à cette période.»

Des outils larges qui débitent

Pour se lancer dans le désherbage mécanique sans investir à tout va, Cyril Duffaut s’est tourné vers la cuma des Deux Vallées, dont il est adhérent. «Il y a un groupe bio bien équipé, avec une herse étrille, deux bineuses, une écimeuse et un tracteur pour les emmener. J’ai pris des parts dans tous les matériels. Par contre, en période de pointe, je passe en dernier, n’étant pas en bio.» Cela ne lui a pas posé de problème jusque-là: «Les outils sont larges, le débit de chantier est important.»

Voir le reportage complet paru sur cette cuma dans le mensuel Entraid’ de janvier 2018.