[DiNA cuma] La cuma d’Alagnon s’engage

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[DiNA cuma] La cuma d’Alagnon s’engage

A la cuma d’Alagnon, un DiNA pour réfléchir à l’implication des jeunes afin de pérenniser l’outil de travail.

Le DiNA cuma permet de guider des groupes dans leurs réflexions stratégiques. Avec plus de 45 ans d’existence, la cuma d’Alagnon en Haute-Loire s’est engagée dans cette démarche.

C’est à Espalem que Dominique Bertrand, président de la cuma d’Alagnon, décide de s’attaquer aux questions posées par l’inter-générationnel. En effet, dans son secteur, les jeunes agriculteurs sont présents. Les exploitations sont reprises et repartent avec de nouvelles dynamiques. La cuma existe depuis 1971 et comporte une cinquantaine d’adhérents. Elle est organisée de manière très atypique, divisée en trois groupes pour répondre à une meilleure couverture de son grand territoire. Chaque groupe possède son représentant et ses machines. Un peu comme une intercuma mais à l’intérieur d’une seule cuma.

S’approprier la cuma

Pour le président, les jeunes sont devenus la priorité. Comment les inclure et les faire s’approprier un projet dont ils ne sont pas à l’origine ? Tout d’abord en les réunissant. Le bureau de la cuma a engagé un DiNA avec Nina Machard, animatrice de la fdcuma du Cantal. La première rencontre a été organisée sans la présence du président qui ne souhaitait pas influencer le cours des choses. Les jeunes des trois groupes de travail de la cuma se sont donc réunis avec l’animatrice pour apprendre à se connaître et s’approprier petit à petit les devenirs de la cuma.

Suite à ça, ils ont organisé deux autres réunions afin de parler plus techniquement de ce qu’est une cuma avec la présence du président. « Cela a permis de poser les premières questions fondamentales », explique Dominique Bertrand, « comme par exemple : comment veulent-ils travailler ? Quelles organisations veulent-ils mettre en place ? »

Construire une base solide

Aujourd’hui, le DiNA est pratiquement terminé et les premiers résultats sont là. Quatre ou cinq jeunes adhérents s’engageront un peu plus dans la cuma dans le but de l’agrémenter d’idées, d’envies et, peut-être même un jour, d’en prendre les rênes. « Petit à petit » est le mot clef. « Ne pas précipiter, il faut qu’ils créent une base solide et pensent à l’organisation et à la gestion de la cuma avant de se relancer dans des gros projets matériels », résume Dominique Bertrand.

L’implication et l’appropriation de la cuma par les jeunes est une problématique que la cuma d’Alagnon a souhaité aborder dans le conseil stratégique DiNA. Le conseil d’administration souhaite voir ses membres se renouveler et n’hésite pas à aller à la rencontre des jeunes installés sur son territoire. Les décisions et les actions menées après le DiNA iront dans le sens de l’engagement des jeunes dans la cuma. D’ailleurs, le plan d’action du DiNA, en cours de réflexion, mènera la cuma à inscrire les jeunes installés dans la formation « S’engager et devenir acteur de sa cuma ».


Un DiNA cuma : pour quoi faire ?

Le conseil stratégique DiNA garantit à la cuma :

  • un accompagnement approfondi (au moins 2 jours),
  • un état des lieux global pour avoir une vue d’ensemble de sa cuma,
  • un conseil sur mesure, adapté à ses besoins,
  • un réseau d’intervenants compétents dans le domaine d’expertise qu’elle sollicite
  • un plan d’actions pour avancer,
  • une trace écrite de l’intervention.

C’est l’occasion :

  • de prendre du recul pour mettre le doigt sur les dysfonctionnements qu’on ne perçoit pas forcément quand on est « le nez dans le guidon »,
  • d’anticiper et de prévenir les phases critiques (changement de génération, diminution du nombre d’adhérents, etc.),
  • de vérifier que le projet et les actions de la cuma collent aux besoins des adhérents
  • de dynamiser le groupe, d’ouvrir son champ de vision et de lancer de nouveaux projets