Ensileuse: les éclateurs au banc d’essai

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Ensileuse: les éclateurs au banc d’essai

Une multitude de combinaisons d'éclateur analysée.

Un essai réalisé en Vendée par le réseau Cuma montre qu’il est possible d’obtenir un bon éclatement des grains sans trop d’investissement. Au-delà de l’écartement des rouleaux, le différentiel de vitesses est le deuxième élément à surveiller de près pour une qualité d’éclatement suffisante.

La Frcuma Ouest a organisé un essai d’ensileuse le 22 août 2018 en Vendée. Il avait pour but de mesurer l’effet de différentes configurations d’ éclateur d’ensileuse, sur une même machine avec des réglages constants. Une John Deere 8300 (490 ch), dotée d’un bec 8 rangs, avec deux éclateurs différents a été prêtée par le concessionnaire à cette occasion. La cuma des Brouzils mettant à disposition la parcelle et les équipements nécessaires au chantier. L’équipe a pu tester le sens de travail des dents, l’écartement et le différentiel de vitesse des rouleaux.

Deux éclateurs, deux écartements, trois différentiels

Les deux éclateurs munis de 2 rouleaux de 118 dents, modèle classique à dentures symétriques et modèle USA intensif à dentures opposées, ont été inter changés à plusieurs reprises. Ils ont été réglés successivement à 3,5 et 1,5 mm d’écartement (mesure effective). Et cela avec 3 différentiels de vitesse : 24, 32 et 40% (par des changements de poulies). Le résultat de ces différentes configurations a été jugé sur deux critères: la granulométrie, mesurée au tamis, et la qualité d’éclatement du grain, évaluée par un test de la bassine et chiffrée au labo par une mesure du CSPS. Retrouvez les enseignements de l’essai dans notre vidéo, et dans le mensuel Entraid’ de mai 2019.

résultats essai éclateur ensileuse CSPS

La mesure dite du CSPS (initiales de « corn silage processing score », origine américaine) correspond à la quantité d’amidon contenue dans les particules passant une maille carrée de 4,75 mm. Elle est considérée comme bonne à partir de 50%, et excellente à 70%.

Passer du temps à bien ensiler, c’est rentable

Michel Seznec, organisateur de cet essai, précise qu’en fonction des premières observations sur les prix de revient des ensileuses, l’éclateur en lui-même coûte entre 5 et 10€/ha (entretien et remplacement). Le fait de le serrer plus dur ou d’avoir un réglage ayant un impact plus important sur la durée de vie de l’équipement, aura pour incidence maximale le doublement de ce coût. A cela il faut regarder la petite réduction du débit. Il rappelle qu’en face du coût des équipements et du temps pour réaliser du bon travail une bonne valorisation de l’amidon de l’ensilage par les vaches peut se traduire par économie de ration variant de 100 à 200€/ha, selon les chiffres communiqués par Seenovia, lors du dernier MécaElevage à la Séguinière. Peaufiner l’opération est donc largement rentable.

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