Elevage caprin, l’innovation en marche

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Elevage caprin, l’innovation en marche

La toute récente chèvrerie du gaec Cap Avenir organise une journée portes ouvertes, le 7 avril, à Moyrazes, dans l’Aveyron. Objectif: présenter un visage moderne et innovant de l’élevage caprin.

Ils sont cinq au total, les trois adhérents du gaec Cap Avenir à Moyrazes, Marie-Claire Aussibal, Guilaine Clergue, Frédéric Carrière et leurs deux salariés, à s’être engagés dans une belle aventure, celle de la création d’une chèvrerie «dernier cri». A l’origine de ce projet, il y a la volonté des trois éleveurs, représentant la nouvelle génération d’agriculteurs, de vivre un peu différemment leur métier. «En lançant ce projet qui s’est concrétisé en février 2016, notre objectif visait non seulement à nous libérer un peu de temps, mais aussi à travailler dans de meilleures conditions», explique Frédéric Carrière, qui est aussi président de la fédération départementale des cuma. Pour cela, les trois éleveurs ont fait le choix de miser sur l’innovation.

elevage caprin_Aveyron

De gauche à droite : Guilaine Clergue, Frédéric Carrière, Marie-Claire Aussibal et Gilles Aussibal.

Fil rouge de leur projet, l’innovation se retrouve tout d’abord dans la conception du bâtiment, destiné à accueillir un millier de chèvres, soit 200 chèvres par ETP. Equipé d’un toit mais aussi de murs isolés, d’une ventilation dynamique, ce bâtiment est un rempart contre les rudes températures hivernale et estivale. Les nouvelles technologies, c’est aussi à l’intérieur qu’on les trouve, avec une aire d’attente sur caillebotis, une salle de traite d’une capacité de 700chèvres à l’heure et un distributeur de concentrés automatique. L’autre innovation réside dans le mode d’organisation et de fonctionnement de l’exploitation.

Un projet qui s’articule autour de huit cuma

«En organisant ces portes ouvertes, nous avons aussi voulu mettre un coup de projecteur sur les huit cuma avec lesquelles nous avons établi des partenariats. Cela permettra de communiquer sur les solutions collectives qui participent à améliorer l’organisation de nos exploitations», explique Frédéric Carrière. Qu’il s’agisse de prestations de services spécifiques telles que l’ensilage, la moisson, la désileuse automotrice, mais aussi la conduite d’engin, cela contribue à dégager non seulement du temps pour les éleveurs mais aussi une meilleure rentabilité économique.

batiment caprin_aveyron_gaec Cap Avenir

Un bâtiment flambant neuf.

… et de nouvelles solutions en terme de main-d’œuvre

L’autre objectif de cette journée vise à montrer qu’il existe une palette de solutions en terme de main-d’œuvre (Cuma, groupements d’employeurs, service remplacement, mise à disposition…). «Ces différents services peuvent paraître chers. Or, in fine, cela permet non seulement d’intervenir au bon moment mais aussi, de prendre du recul sur notre travail. Lorsque nous avons la tête dans le guidon, il y a de nombreux détails que nous ne voyons plus et qui, pourtant, s’avèrent importants», soulignent les éleveurs. C’est sur ces différents points que les trois associés veulent attirer l’attention des éleveurs, en ouvrant les portes de leur chèvrerie. «Si nous ne parvenons pas à mettre en place ce type de solutions dans nos exploitations, alors il n’y aura plus d’installations», termine Frédéric Carrière. 

Les huit cuma partenaires

Chacune des huit cuma exposera le matériel qu’elle propose en prestations de service au Gaec Cap Avenir. C’est une formule pour le moins innovante qui permettra de représenter différemment les constructeurs.
•Boussac : cuma locale
•Plateau de Moyrazes : cuma locale
•Maresque : cuma locale
•Baraqueville et ses six salariés : activités épandage lisier, désileuse automotrice
•Naucellois et sa moissonneuse
•Segala et ses deux ensileuses et six bennes
•Foumerous et ses trieur et combiné bois avec chauffeur
•Lardeyrolles et sa pulvé en service complet.