Éleveur en cuma, et les poulets sont bien paillés

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Éleveur en cuma, et les poulets sont bien paillés

Le groupe pailleuse de la cuma a renouvelé son équipement. Des éleveurs de bovins l'utilisent aussi pour préparer leur foin avant la distribution.

Sur chaque ferme adhérente, l’outil d’élevage tourne bien moins d’une journée par mois. Cinq éleveurs se sont équipés d’une nouvelle broyeuse pailleuse qui leur facilite grandement le travail et répond aux exigences de la production de volailles.

Gaec de l’Espérance, les 3.200m² de poulaillers sont déserts, ou presque. En attendant l’arrivée toute proche des prochains poussins, Denis Manceau leur prépare une litière. Il est aux commandes d’une des rares machines nécessaires au bon fonctionnement de son atelier hors-sol. Sur la ferme située à Torfou (49), la production de poulets export est conduite en bande unique: l’engin y vient «toutes les cinq à six semaines environ», présente le chef d’entreprise. Car pour s’équiper, il passe de longue date par la cuma. «Nous avons un groupe pailleuse depuis la fin des années 80», précise le président de la cuma de Torfou, Raphaël Audureau. Les cinq adhérents du groupe travaillent avec un outil renouvelé en 2015. «Nous avions gardé la précédente plus de vingt ans» salue le président. «Nous en étions satisfaits», complète Denis Manceau. Si satisfaits qu’ils ont attendu que Kuhn, le constructeur, propose à nouveau un outil équivalent dans sa gamme pour la renouveler.

Paillés pour le mois en un passage

«Nous avons besoin d’une paille la plus fine possible», explique le trésorier de la cuma, Nicolas Chupin, qui est aussi utilisateur de la broyeuse. Dans la mesure où aucun réassortiment de litière n’est prévu une fois le bâtiment habité, les éleveurs cherchent à maximiser le pouvoir absorbant de la paille. «Il faut aussi que la répartition soit bien homogène.» Surtout chez lui, le travail est minutieux puisque dans ses poulaillers, avec un plancher chauffant, il ne sème que très peu de paille: 1kg/m².

Vite fait bien fait

«En une petite journée quand ça va bien, mes trois bâtiments sont faits.» «Moi, j’ai besoin de 5 tonnes à chaque mise en place. En 3 heures, la paille est mise», se répondent les éleveurs. Même s’il arrive que les utilisateurs en aient besoin en même temps, auquel cas ils trouvent toujours à s’arranger, la broyeuse n’est pas saturée. «Cette année, nous avons broyé 200 tonnes de paille», compte Raphaël Audureau.

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Denis Manceau, Nicolas Chupin et Raphaël Audureau.

Au tarif proposé par la cuma, «on ne paillera pas à la main», plaisante Denis Manceau. Le président précise: «le tarif est au poids de paille passée: 8€/t», pour une machine que la cuma a achetée 19.000€ et que le groupe prévoit de faire durer.

Litière et fourrage

Au terme de leur première année d’utilisation, les éleveurs constatent deux aménagements: «là, il y a 48 couteaux sur la turbine», détaille Denis Manceau. Pour une coupe encore plus fine et surtout réduire la puissance du souffle, ils prévoient de doubler ce nombre d’éléments. «Il nous faudrait aussi une goulotte spécifique volaille», complète-t-il. Car la broyeuse est polyvalente. «Á l’origine, elle doit être faite pour hacher l’enrubannage.» Dans le groupe de Torfou, deux éleveurs l’utilisent pour préparer le foin qu’ils distribuent à leurs bovins.