Le combiné presse-enrubanneuse aura vu l’herbe en rose

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Le combiné presse-enrubanneuse aura vu l’herbe en rose

La cuma du Loironnais est maintenant présidée par Laurent Garnier (2ème à d.). Elle accueillait Bernadette Perros (à sa droite) pour parler du cancer en agriculture fin octobre.

Depuis l’été, les éleveurs du collectif produisent des balles d’enrubannage flashy. Et ils les montrent au bord des routes. Cette année, la cuma du Loironnais participe à Octobre rose, la campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

La cuma du Loironnais a mis un peu de couleur dans le stock fourrager de ses adhérents. 300 grosses boules roses mettent en relief l’engagement du collectif dans une noble cause. La coopérative empacte environ 4500 bottes par an depuis la création de l’activité il y a 4 ou 5 ans. Pour cette campagne 2021 elle a donc acheté des bobines de film plastique pour faire de l’enrubannage rose, utilisé sur quelques uns des chantiers des adhérents. «Tous les éleveurs à qui les chauffeurs ont proposé ont accepté la couleur.»

Les responsables soulignent que c’est bien le collectif qui a assumé le financement de l’opération. «Une boule d’enrubannage, cela coûte environ 10€», calcule le trésorier de la coopérative mayennaise, Philippe Chauvel. «Le film rose, cela ajoute environ 1€», au bénéfice de la cause. Ainsi, sur l’engagement de la cuma se traduit par un surcoût global de son activité enrubannage de moins de 0,07€/botte cette année. Une paille ? mais au final, c’est un don de l’ordre de 300 € qui profitera à des actions telles que celles que la Ligue contre le cancer soutient.

L’activité presse enrubanneuse de la cuma verse environ 300€ à la lutte contre le cancer

Le 26 octobre, la cuma accueillait une conférence de presse pour revenir sur son initiative de participer ainsi à Octobre rose. La présidente du comité départemental de la Ligue contre le cancer était présente. «Nous soutenons à la fois la recherche, mais aussi l’accompagnement quotidien nécessaire aux malades», explique-t-elle. Avec Bernadette Perrot les organisateurs entendaient surtout évoquer le combat contre le cancer en agriculture.

Des actions en deux dimensions

«J’ai été 9 ans président de la cuma», explique l’actuel vice-président de la cuma, Bruno Lochard. En même temps qu’il préparait la transmission du poste à Laurent Garnier, son successeur, il réfléchissait au moyen de marquer le coup pour la fin de son mandat. «C’est comme ça que l’idée est venue. Je cherchais une action en dehors de l’agriculture.» La discussion avec la représentante locale de la Ligue souligne néanmoins que les cumistes se sont impliqués dans un sujet, qui finalement, les touche particulièrement.

Car le cancer concerne tout le monde. Bernadette Perrot soulève un exemple d’actualité. «Le comité de la Mayenne est très impliqué dans le dossier pour la reconnaissance du cancer de la prostate en maladie professionnelle des agriculteurs.» Entre décision de justice et déclarations ministérielles, ce sujet semble en bonne voie selon la spécialiste qui tenait à rappeler aux agriculteurs qu’ils ont accès à la reconnaissance de plusieurs maladies professionnelles, dont certains cancers. L’ancienne gynécologue insistant sur un point: «Vous êtes les premières victimes.»

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